Bien qu’on soit hors du délai du 15 Août 2006 prescrit par le Premier Ministre pour désigner le nouvel entraîneur sélectionneur des Lions, la Tutelle et la Fédération Camerounaise de Football s’activent encore à « régler » les derniers détails techniques afin de lever le pan de voile sur l’identité du coach « expatrié » qui prendra les rênes de la sélection nationale.
Depuis quelques jours, s’il n’y a plus de doute à se faire sur la présélection des quatre derniers candidats en course à la succession de l’ex entraîneur sélectionneur des Lions Indomptables artur Jorge démissionnaire au mois de Mars 2006, malgré la dernière instruction du Premier Ministre qui a retenu la date butoir du 15 Août 2006 pour dénicher l’oiseau rare dans la « short-list » concoctée par la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), à ce jour, pour se justifier de ce que d’aucun qualifie déjà de « non respect » des directives du Chef du gouvernement Inoni Ephraim, au niveau de la Tutelle, on parle sans ambages de « derniers détails techniques à régler ». Lesquels ?
Ayant fixé la barre salariale à près de 13 millions de FCFA (soit 20 000 €) mensuellement, les principaux responsables de la Fecafoot ont alors engagé des tractations susceptibles de conduire un quelconque candidat à finaliser son contrat. Quand on sait que lors de son passage à la tête des « Bleus » (2002-2004), l’ancien sélectionneur Jacques Santini touchait déjà environ 38 000 euros, son agent « aurait demandé 25 millions de francs, comme salaire mensuel » , selon certaine source du Ministère des Sports, aucun compromis n’a pu arranger les deux parties. Et voilà la piste Santini plus ou moins brouillée.
Il faut maintenant plancher sur le cas du dernier français de ce carré d’as, Claude Leroy dont l’agent Gaël Mahé ne désespère pas de positionner à près de 18 millions F CFA soit à la tête des Lions et pourquoi pas chez les « Bafana Bafana » qui ont perdu la trace du brésilien Carlos Parreira. En bonne place également la solution Radomir Dujkovic qui est à un coût acceptable de 15 millions FCFA. Il y a cependant Jean Thissen qui fut l’entraîneur national de l’Azingo du Gabon lors de la Can »Tunisie 1994 » et adjoint de son compatriote Henri Dépireux au Standard de Liège mais bien que « soutenu » par son excellence Roger Milla, le belge a un CV qui reste à moindre considération au niveau de la Tutelle.
Mais depuis peu, des sources faisant état de la candidature du coach Néerlandais Arie Haan se confirment au fil des heures dans les médias européens. Après le quotidien gratuit « Metro » dans son édition hollandaise de ce mercredi 16 août, c’est autour des médias anglais d’affirmer que Arie Haan devait avoir un rendez-vous à Paris cette semaine avec les autorités de la Fecafoot, afin de trouver un accord pour succéder à Artur Jorge. « Je prendrai l’avion cette semaine pour Paris pour rencontrer une délégation de la fédération camerounaise de football », avait-il dit en début de semaine à la Télévision hollandaise. Une candidature qui (si elle est confirmée) est restée jusque-là assez discrète et presque inconnue des médias camerounais. Ceci démontre bien l’étendue de l’opacité de la gestion de ce dossier fort sensible, où la rétention de l’information est le maître mot… gage du succès des négociations, diront certains. Arie Haan pourrait bien être le ‘Joker’ inattendu de la « Short-list », surtout après le refus ‘financier’ de Santini.
Comme à l’accoutumée, il ne reviendra pas à la Fédération Camerounaise de Football de signer l’acte de nomination du nouveau sélectionneur, mais au Ministre Philippe Mbarga Mboa de prendre son entière responsabilité dans le choix final du patron de la sélection nationale avec tous ses adjoints. La Fecafoot officialisera le contrat du technicien auprès de la Fifa si tout est à sa convenance. L’attente du dénouement devient d’une longueur monotone. Un suspens qui défie les meilleurs scénarios de Hollywood… Pourtant, il s’agit bien d’une énième réalisation camerounaise.
Guy-Roger OBAMA à Yaoundé