Le match nul (1-1) concédé par Bamboutos à domicile devant le nouveau promu Botafogo de Buéa a créé la révolte de certains supporters et dirigeants de l’équipe locale. L’entraîneur Etémé Roger a même failli en venir aux mains avec le président actif Dissock Pascal…
C’est après la 70ème minute, le temps du but égalisateur de Botafogo, que les spectateurs supporters de Bamboutos ont commencé à critiquer sèchement les joueurs et l’encadrement technique. A l’instant même du but, le véhicule du gardien Eric Kwekeu avait déjà souffert, froissé par certains supporters fanatiques, l’accusant de n’avoir pas pu défendre cette belle frappe enveloppée de but de cet attaquant de Botafogo, à l’encoignure droit de ses buts.
Dans les tribunes, des dirigeants et le président actif Pascal Dissock descendent de temps à autre donner, à travers le grillage qui entoure l’aire de jeu, des « instructions » au staff technique.
Les offensives de l’équipe locale ne lui permettront pas de marquer un second but, après celui de la 30ème minute par Backenga Ernest, bien en jambes à l’occasion de sa première titularisation. Les deux équipes se séparent dos à dos, à la grande déception des supporters et dirigeants, bien coléreux.
Dans la mêlée de la fin de la rencontre, l’entraîneur Roger Etémé est un peu déçu, lui qui aurait voulu que « la victoire accompagne l’appel et la confiance que m’a donnés le ministre de la Jeunesse et des sports, le Dr Bidoung Mpkatt. » Il se croise avec le président Dissock Pascal qui tente de lui faire certains reproches, notamment d’être incapable de gérer un match. Le nouvel entraîneur sélectionneur des Espoirs n’entend tout simplement pas l’écouter et riposte. Il cravate ce dirigeant mais, est arrêté au passage par des hommes en tenue et quelques amis. Des joueurs sont aussi contre cette « maladresse » de certains dirigeants et supporters excessivement exigeants. Ils n’ont cessé d’interpeller l’encadrement technique pendant tout le match…
Approché, Roger Etémé explique qu’« il y a certains dirigeants qui veulent jouer les deux rôles. Qu’un monsieur vienne au terrain et trouve qu’on doit remplacer tous les joueurs en une minute, ça ne se passe pas ainsi avec moi ! », déroule-t-il. Mais, le président général de Bamboutos de Mbouda, l’honorable Tchoffo Lucas a quelque chose à dire sur son équipe qui n’a pas, selon lui, très bien joué. « Je crois que les entraîneurs de l’encadrement technique doivent revoir le système de football de Bamboutos », conclut-il. L’entraîneur Monthe Joseph de Botafogo pense plutôt que « Bamboutos pèche par un excès de confiance. Elle est un peu zélée et elle pense qu’elle ne peut pas perdre. »
« Botafogo accuse des difficultés financières »
Dans l’encadrement technique de Botafogo de Buéa, on se félicité de ce point ramené en déplacement. « La préparation a été très difficile. Les enfants ont vraiment tout donné pour remporter ce match nul devant une grande équipe comme Bamboutos, encore que le public est très hostile ici à Mbouda », déclare l’entraîneur Monthe Joseph. Il ajoute que ses poulains feraient mieux à la phase retour si les dirigeants et autres bonnes volontés mettaient les mains dans les poches pour soutenir « l’équipe qui accuse des difficultés financières à tous les niveaux. Je crois que les dirigeants de l’équipe devraient se réunir pour voir comment ils vont apporter du soutien aux enfants. Mon équipe n’est pas mauvaise; les enfants sont un peu naïfs et ça se comprend, ce sont des jeunes joueurs. On n’a pas fait de grands recrutements, et dans ce cas, il faut de la motivation. Nous sommes une nouvelle équipe et sans rien, sans soutien et sans argent, nous avons une place assez honorable. Si nous nous comportons ainsi à la phase retour, je crois qu’on peut être parmi les quatre ».
Kisito NGALAMOU, à Mbouda