La gestion des arbitres de football au Cameroun est au cœur d’une polémique qui pourrait fragiliser davantage un secteur déjà sous pression. Alioum Sidi, président de l’Association nationale des arbitres du Cameroun, a récemment pris la parole pour dénoncer les dysfonctionnements qui affectent la profession.
Alioum Sidi monte au créneau
Lors d’une intervention publique, Alioum Sidi n’a pas mâché ses mots : « On n’est pas content de la manière dont les arbitres sont gérés. Il y a une crise. » Ces déclarations reflètent un malaise grandissant dans les rangs des hommes en noir, souvent critiqués pour leurs performances, mais rarement défendus face à leurs conditions de travail précaires et au manque de considération.
Toutefois, l’optimisme semble de mise grâce à une récente rencontre avec le secrétaire général de la Fecafoot. « Nous avons discuté avec le secrétaire général de la Fecafoot. La situation va changer dans les prochains jours », a assuré Alioum Sidi au micro de RSI, ajoutant que Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football, s’est personnellement saisi du dossier. « D’ici peu, on pense qu’on aura les nouvelles. »
3 ans sans émoluments
Les arbitres camerounais sont confrontés à plusieurs défis : retard dans le paiement des indemnités, absence de formations régulières, et pression constante des clubs et supporters. Cette crise, bien que mise en lumière aujourd’hui, s’inscrit dans une longue série de plaintes récurrentes. Durant les 3 dernières saisons, les arbitres Camerounais n’ont pas reçu leurs émoluments. Ce qui a par moment entrainé des grèves et la paralysie des activités sportives dans certaines localités.
La prise en main du dossier par Samuel Eto’o pourrait toutefois marquer un tournant. Depuis son arrivée à la tête de la Fecafoot, l’ancien capitaine des Lions Indomptables s’est engagé à réformer le football camerounais à tous les niveaux, avec une attention particulière aux acteurs souvent négligés, comme les arbitres.