Ce 11 decembre marque les 3 ans d’accession à la présidence de la Fecafoot de l’ancien capitaine des Lions Indomptables, Samuel Eto’o.
A l’occasion, le service de communication de l’instance faîtière du football camerounais a commis un document intitulé « Ce que Samuel Eto’o a fait en 03 ans à la Fecafoot ». Entre réalisations imaginaires et propos laudatifs, Camfoot revient point par point sur ce bilan grossis.
Le simulacre de la subvention et des salaires
Dans son document bilan, la Fecafoot assure que Samuel Eto’o a fait passer la subvention au club d’Elite One de 11 millions à 48 millions FCFA et des clubs d’Elite Two de 7 à 14 millions FCFA.
C’est effectivement ce qui était annoncé dans le programme de campagne et dans les récents discours le slogan revient. Dans la pratique on en est loin. Les clubs sont toujours aux aboies. Le président de Yosa a clamé haut et fort n’avoir as reçu cette subvention depuis l’ère Eto’o.
Aigle Royal du Moungo m, club champion d’Elite Two et récemment promu en Élite One avait déclaré n’avoir jamais reçu la subvention de la Fecafoot dans son entièreté les exemples dans ce cas sont légion
La Fecafoot affirme que, sous Samuel Eto’o, les footballeurs locaux sont payés à hauteur de 200 000 FCFA et 100 000 FCFA. Pourtant dans son baromètre des salaires, le Synafoc conclu chaque mois que moins de 10 clubs sur 32 respectent leurs engagements vis a vis des joueurs.
La Fédération ayant un moyen de répression, brille par un laxisme et une complicité criante avec les présidents de club. Pour avoir dénoncé cet état de chose, le Synafoc a été expulsé de la Fecafoot. Cette dernière a été condamnée dans le même temps par la FIFA.
Concernant les joueuses, la Fecafoot a omis de préciser que le salaire de 50 000 FCFA est entièrement pris en charge par le sponsor Guinness. La Fecafoot avait annoncé une augmentation de 50 000 FCFA pour faire passer ce salaire à 100 000 FCFA, avant de se désister au dernier moment.
Les infrastructures
Si la Fecafoot se targue des lauriers de la construction de 2 stades de proximité sur les 10 promis, il est important de souligner que les deux réalisations (Bamenda et Kousseri) sont des fruits du partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui y a consenti la majorité des fonds. Partenariat noué sous Mbombo Njoya.
Le flou sur les sponsors sous Samuel Eto’o
Si dans son bilan il annonce en grande pompe la signature de nombreux partenariats, il n’en demeure pas moins que le flou persiste sur les montants de ces contrats.
Pourtant adepte de transparence dans les discours il brille depuis lors par une opacité à nulle autre pareille. Un point important dans son programme de campagne et l’un de ses griefs contre Seidou Mbombo Njoya son prédécesseur.
En somme beaucoup de réalisations approximatives qui ne peuvent pas être concrètement touché du doigt. On peut y ajouter les résultats sportifs négatifs, les procès en n’en point finir et les ruptures abusives de contrats qui coûtent une fortune à la Fecafoot.