Au New York Times, le sélectionneur des Lions Indomptables n’a pas souhaité faire de remous. Au lendemain de la qualification du Cameroun pour la CAN 2025, Marc Brys a eu droit à de vraies questions d’e’un journaliste du NY Times. Rien à voir avec les simulacres de conférence de presse à questions orientées. Thierry Ndoh, le Team Press Manager, semble prendre plaisir à ne choisir que des questions indécentes.
Alors, il a pris le temps de bien s’expliquer. Quand il arrive au Cameroun, “en l’espace de trois jours, les choses ont mal tourné”, raconte-t-il en souriant, se souvenant du moment où il s’est retrouvé pour la première fois face au président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Samuel Eto’o.
Le clip de cet échange houleux au siège de la Fecafoot est jusqu’aujourd’hui viral. L’irritation de Samuel Eto’o était due au fait que Brys – le successeur de l’ancien sélectionneur Rigobert Song – avait été nommé par le ministère des sports du Cameroun en lieu et place de l’organisation qu’il dirigeait depuis 2021, explique l’article.
Marc Brys explique au NY Times sa vie en sélection du Cameroun
Brys ne veut pas rouvrir de vieilles blessures et met cela sur le compte d’un « malentendu » plutôt que d’une réelle méchanceté. Eto’o voulait faire venir son propre homme, mais il y a eu un clash public entre Brys et l’ancien attaquant du FC Barcelone et de l’Inter Milan, et Eto’o s’est excusé lors d’une conférence de presse conciliante.
Il y a eu « beaucoup d’émotions » lors de leur précédente rencontre « malheureuse », a déclaré l’ancien international camerounais, qui reste le meilleur buteur du pays (56) et le deuxième au classement des sélections (118), à égalité avec Geremi et derrière Song (137).
Marc Brys n’était pas au courant des frictions entre le gouvernement et la fédération camerounaise de football. « Je n’ai jamais rien vécu de tel. J’ai eu l’impression de me retrouver au milieu d’un conflit qui ne me concernait pas », explique-t-il. “Pour être honnête, je ne comprenais pas.”
Pendant sa carrière de joueur en Belgique, Brys a également fait partie des forces de police. Son tempérament calme s’est avéré très utile lors d’un départ difficile. « On s’appuie sur ce qu’on a appris, c’est dans notre subconscient », explique-t-il. « Vous ne vous mettez pas en colère, vous ne voulez pas vous battre – ces émotions sont bloquées.