Un joueur peut à lui tout seul transformer la physionomie d’un match. Même si le Cameroun n’a pas pu inscrire de but, l’entrée de Georges-Kevin Nkoudou aura fait du bien.
Marc Brys, indéboulonnable dans ses principes, l’a, on espère, compris. La raison de sélectionner 23 ou 24 joueurs et de les emmener en match n’est pas uniquement pour les scother sur le banc de touche. Dans cette rencontre contre la Namibie, dernière du groupe J, il aurait pu instiller de la concurrence dans ses rangs. La raison de l’absence de trois titulaires indiscutables devait servir de pretexte. Si son axe central défensif est assez mou avec des joueurs qui traversent des périodes difficiles en club, un changement n’aurait pas fait de mal. Mais pas que. Deux des trois titulaires du milieu manquaient à l’appel. Et en attaque, Vincent Aboubakar, ça fait dur.
N’eurent été des interventions salutaires de André Onana en première mi-temps, pas sûr que le Cameroun aurait pu soutirer un point ce mercredi après-midi.
Georges-Kevin Nkoudou a montré des choses intéressantes
L’un des joueurs qui a porté le groupe lors des périodes de moins bien et notamment lors de la CAN 2023 n’était nul autre que Georges-Kévin Nkoudou. Marc Brys n’a jamais voulu compter sur lui. Sur ce flanc gauche, il préfère de loin un joueur dont les beaux jours sont en arrière malgré son jeune âge: Christian Bassogog. Les qualités de percussion de Nkoudou sont pourtant nettement supérieures à celles du MVP de la CAN 2017.
Peut-être que sa performance ce mercredi a changé la donne. Le joueur qui évolue en Arabie Saoudite dans le club de Damac FC a profité d’un instant de jeu pour montrer ses atouts. Dès son entrée en jeu, il a récupéré à son compte de rôle de leader technique. Cajolant le ballon, taquinant, percutant, c’est en changement de direction qu’il mêlait les pattes des adversaires. Que ce soit de par sa technique balle au pied, ou son positionnement sans ballon, son aisance à connecter avec ses partenaires, il s’est revelé être un chef d’orchestre. Et Marc Brys l’a bien remarqué puisqu’il en a parlé en conférence de presse d’après-match :
« Georges-Kévin Nkoudou était décisif sur le flanc gauche. Son entrée m’a étonné et il a changé beaucoup de choses sur la physionomie de la rencontre. Ça a aussi impacté la mentalité de ses coéquipiers. Il m’a beaucoup surpris ».
De bonne augure ou va t-il retomber dans son façonnage conservateur lors du match du 19 novembre contre le Zimbabwe ?