Après avoir rencontré Ferdinang Ngoh Ngoh, le Secrétaire Général de la Présidence de la République, et apposé sa signature au bas de la liste du staff consensuel des Lions Indomptables, Samuel Eto’o avait accepté la fin des hostilités dans la tanière. Des connaisseurs bien au fait de son caractère avaient tôt fait d’indiquer que le Président suspendu par la FIFA n’avait pas pour habitude de laisser tomber. Avec la prise de tête diffusé en mondovision il y a quelques semaines entre Samuel Eto’o et Marc Brys, la bataille sera perpétuelle.
Les faits leur donnent raison. Le Président de la Fécafoot refuse de laisser travailler en toute indépendence le sélectionneur national Marc Brys. Le technicien belge n’a pas la latitude de travailler avec ses hommes de confiance et particulièrement son assistant Joachim Mununga.
À vrai dire, Samuel Eto’o n’a rien acquis de ses longues années de professionnalisme. Il est indéniable qu’il était un bon attaquant de pointe en club. Cependant, mis à part le fait qu’il ait maitrisé avec brio les demandes de ce poste précis, il n’aura jamais cherché à comprendre au-delà. Tous ses entraîneurs travaillaient pratiquement avec un assistant de confiance et ils formaient une sorte de binôme. La relation entre ces deux techniciens dependent de bien de choses, mais surtout, se construit sur la durée. Un assistant est aussi chevronné que le coach principal, sert de confident, de conseiller technique. Le coach a suffisamment confiance en lui pour lui demander ses recommandations dans telle ou telle situation.
Samuel Eto’o, et Marc Brys, deux caractères trempés au vinaigre
Cette personne n’a pas besoin de titre particulier pour aider le sélectionneur à faire son travail. Adjoint ou assistant n’est qu’une appellation.
En réalité, les tensions viennent du fait que le sélectionneur se voit imposer des hommes sur son banc de touche. Par quel bout on pourra tenter d’ajuster ? David Pagou, Ndtoungou Mpilé et Marc Brys ne parlent pas la même langue en terme de football. Les différentes conceptions de l’animation de jeu sont certainement aux antipodes.
La CAF fixe un maximum de sept membres du staff aux côtés des joueurs substituts. Deux de ces staffs sont le staff médical. Samuel Eto’o impose à Marc Brys les trois adjoints qu’il a nommés et qui ne servent pas à grand chose lorsque le match se joue, à savoir Pagou, Ndtoungou et Kameni.
Le Belge aimerait pouvoir compter sur ceux qui lui apportent de la substance lors du déroulement des matchs. En plus du préparateur physique Christophe Manouvrier, Joachim Mununga et son analyste vidéo, Giannis Xilouris lui sont essentiels. Le dégré mutuel de confiance fait qu’ils interviennet dans les discussions contribuant à ajuster la tactique sur le terrain. Giannis Xilouris, de manière graphique de par les séquences vidéos, apportent de la précision à la tactique et permet au coach de visionner des séquences précises pour apporter des corrections immédiates.
Lions Indomptables : la sérénité pourra t-elle se pérenniser ?
Mais Samuel Eto’o est un homme primitif doté d’un égo hyper surdimensionné. Il est convaincu qu’il dispose de toute la connaissance sur toute chose. Il prefère que les Lions Indomptables perdent des matchs et ne se qualifient à aucune compétition puisqu’il a été mis sur le fait accompli dans le choix du staff technique.
En trois ans à la Présidence de la Fécafoot, les sélections nationales de pratiquement toutes les catégories ne se qualifient plus dans des tournois continentaux. Les derniers en date, les Lions U20 ont été éliminé de la CAN U20 par la sélection du Congo Démocratique. Les Lions Indomptables jouent avec des maillots sans équipementier. Les caisses de l’institution sont en état de décripitude totale. Mais le Président Samuel Eto’o préfère gérer qui s’assoit sur le banc de touche de Marc Brys.