Une expression a fait son apparition dans le jargon populaire du football du Cameroun ces derniers temps. Et ce n’est pas par hasard puisque l’on achemine vers les Présidentielles 2025. C’est le sélectionneur des Lions Indomptables qui l’a jété dans la marre. Lors de son interview avec le quotidien Belge DHnet, Marc Brys a expliqué comment il avait géré le contrôle des passeports des joueurs lors du dernier stage. C’est donc à l’aurore ce jour de match qu’il est allé faire contrôler les documents des joueurs par les officiels de la CAF.
Nkou Mvondo, cet opposant qui a lancé dans le bain le jeune Cabral Libii, se vante d’être un faiseur de roi. Chef d’un parti politique de l’opposition, il affirme qu’il n’a pas le fasciés d’un Président de la République. Il sait le Président de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils, très ambitieux. Et le poste à la tête du football lui donne l’ambition de parfaire sa popularité. Puisque 2025 n’est que dans quelques mois, Nkou Mvondo est convaincu que le Pichichi peut ratisser large et surprendre. Comme lors de l’élection à la Présidence de la Fécafoot en décembre 2021.
« On doit démontrer que le système actuel ne marche pas… Et à travers le football, chacun reconnaitra qu’aucun pan de la République ne fonctionne »; estime un des proches du Pr Nkou Mvondo.
Le problème soulevé à travers le contrôle des passeports des joueurs est un exemple de cette mise en scène. Nkou Mvondo avait déployé son argumentaire lors de son interview à une chaîne de télé locale. Il avait estimé que les « passeports des joueurs ont été confisqués par le policier Marc Brys » lors du dernier stage du mois de juin..
Pourquoi cette cristallisation autour des passeports des joueurs ?
Les réunions techniques ont pourtant toujours existé et n’ont jamais fait couler autant d’eau que d’encre. Quelle est l’élément qui remet au goût du jour cet aspect des rencontres de football?
Nos analystes se sont penchés sur le sujet. Le document de la CAF, intitulé « Règlements de la Coupe d’Afrique des Nations » définit comment se passent les réunions techniques des matchs sous sa juridiction. On y lit des occurrences de l’expression « passeport » qui foisonne les tensions entre la Fécafoot et Marc brys.
En son chapitre 16, article 39 alinéa 1, il est mentionné ceci :
39.1 Pour chaque rencontre, les joueurs sont tenus de présenter leur passeport (avec photos) en cours de validité.
C’est donc aux joueurs d’avoir en leur possession leur passeport pour des contrôles d’identité. Et le Chapitre 12, article 23 alinea 4 explique mieux quand les passeports vont être contrôlés :
23.4. Le commissaire doit convoquer une réunion technique la veille ou le matin du match, les officiers des deux équipes et les arbitres désignés pour expliquer les points saillants des règlements de la compétition. Il doit s’assurer que toutes les conditions requises pour le déroulement régulier du match sont remplies et notamment en ce qui concerne le service d’ordre, le séjour des arbitres et de l’équipe visiteuse, la régularité des arbitres sur la liste de la FIFA et le contrôle de passeports des joueurs. Il ne sera pas établi de procès-verbal de cette réunion. Toute contestation éventuelle sera consignée par le commissaire de match dans son rapport.
La simplicité du texte prouve donc que le porteur des passeports n’est pas déterminé. Surtout que ce sont des pièces personnelles.
Ainsi, la prise de tête entre la Fécafoot et le sélectionneur des Lions Indomptables est simplement une fabrication dans le but de laisser la confusion continuer de régner. Avec en ligne de mire la Présidentielle de 2025. Et à cet effet, il n’y aura jamais d’accalmie dans la tanière.