La demande de suspension de Samuel Eto’o par l’ACFAC vient relancer le débat sur la double nationalité dans le football au Cameroun
Il est indéniable que la loi camerounaise réfute la double nationalité. Les textes sur l’acquisition d’une autre nationalité sont claires, bien que leur application reste un peu anecdotique.
Depuis plusieurs années, la diaspora camerounaise milite pour la reconnaissance de la double nationalité au Cameroun sans succès.
Pourtant, les emplois et finances que génèrent les membres de la diaspora tous ou presque titulaires d’une double nationalité ne font l’objet d’aucune objection ou contestation.
Double nationalité et football, deux poids deux mesures
Ce n’est pas un secret de polichinelles, presque tous les footballeurs camerounais jouissent d’une double nationalité. Qu’ils soient binationaux ou pas.
Toutefois, pour évoluer avec l’équipe nationale du Cameroun, il faut présenter un passeport camerounais.
Il est donc incongru que les joueurs tout au long de leurs carrières présentent le passeport camerounais et pour l’après carrière il leur est interdit de gérer les affaires afférentes au football sous le fallacieux prétexte que l’Etat et la Fecafoot ne reconnaissent pas la double nationalité.
L’ACFAC a donc choisi un mauvais angle d’attaque face au président de la Fecafoot. Sa gestion catastrophique de la Fédération devraient être à elle seule suffisante pour le client au pilori.
Brandir la double nationalité c’est faire une mauvaise publicité de notre système aux binationaux, nombreux chez les Lions indomptables. C’est aussi s’attaquer à tout un gouvernement qui pour la plupart dispose d’une nationalité autre que celle camerounaise.
Pour ses 118 sélections avec les Lions Indomptables, Samuel Eto’o a présenté un passeport camerounais. De 1998 à 2014 il a défendu le vert-rouge-jaune qui n’est pas le drapeau espagnol. C’est peu de le dire, il est Camerounais et a le droit de gérer la Fédération camerounaise de football.