Apprécions le contexte. On est mardi. Alors que le club anglais aligne les contreperformances, l’espoir d’un sursis se dessine. Quoi de mieux qu’une bonne performance contre un grand d’Europe, Bayern Munich, pour se redresser? C’était le plan de Manchester United et André Onana.
La moitié de l’équipe titulaire est blessée, empêtrée dans les problèmes de toute sorte, ou en méforme. Auparavant, le changement de gardien avait été décrié par une bonne partie des supporters. Il faut dire que l’espagnol De Gea avait été élu meilleur gardien de Premier League la saison dernière.
Revenons au match. Manchester United a bien débuté la rencontre. En temps normal, le temps de le dire, le club aurait marqué au moins deux fois avant la vingtième minute. Au lieu de cela, plusieurs occasions ont été gâchées. Alors que tout se déroule rondement, une faute de main de André Onana sur un tir anodin et le monde s’écroule sur le gardien international camerounais.
L’image du regard hagard de l’homme qui se fait encourager par Pellestri est rageant. Il sait qu’à Manchester, en Angleterre, en France, mais bien plus au Cameroun, il sera l’objet des railleries. Les plus saillantes viendront de ses détracteurs en Lions Indomptables qui préfèrent le voir se faire humilier en mondovision. Pourquoi? Le Qatar, ça vous dit ?
Manchester United et André Onana : quelle sera la suite ?
Dans un entretien à la télévision TNT tout juste après la défaite concédée par son club (3-4), on a découvert un tout autre visage du portier camerounais: moins exubérant, méthodique, qui fait profil bas, et endosse l’entière responsabilité de l’échec.
Sur le premier but, on peut accuser son erreur. Il n’est fautif sur aucun autre. Avec tous les missiles qu’il a reçus en direction de ses buts, où était et que faisait sa défense ? Y avait-il un lien entre les différentes lignes du jeu ?
On a l’impression qu’à force de vouloir démontrer le contraire à tous ceux qui lui reprochent son manque d’humilité, André Onana pourrait passer d’une extrémité à l’autre. En voulant assumer seul toutes les erreurs, toutes les défaites éventuelles du club, il s’expose. Et Erik ten Hag, à un moment donné, va le sacrifier pour se sauver. Comme avec Cristiano Ronaldo ?
Avec Jean Marie Nzekoue