Un pyromane peut-il vraiment devenir du jour au lendemain pompier ? C’est la quintessence du message qu’a assené Henri Njalla Quan Jr contre les dysfonctionnements de Eto’o à Dipita Tongo. Sous un barrage de question du journaliste de STV, il a asséné des vérités que certains noient sous les insultes personnels.
Le jeune homme d’une vingtaine d’années, qui a dû rapidement retourner au Cameroun pour prendre la suite après le décès de son père, est impitoyable avec « les menteurs patentés ». Il a cru au projet porté par Samuel Eto’o et s’est engagé sous cette base là. Mais il sait refléchir et n’a pas oublié que le désormais Président reste certainement encore un pyromane.
» J’ai regardé le projet de Samuel Eto’o, et j’ai accepté sans condition. J’ai soutenu le projet, pas l’homme. Si ce n’était que l’homme, je ne l’aurais jamais soutenu, quand on sait quel est son passé. Comme joueur, on ne peut rien lui reprocher. Mais comme quelqu’un qui a eu des responsabilités, qui a été capitaine, on a vu ses limites. Avec lui, on a été deux fois à la coupe du monde, on est rentré avec zéro point « . Et c’est très vérifiable.
Cette marmaille d’influenceurs des réseaux sociaux et des medias qui attaquent personnellement les contradicteurs du Président sous la coordination de l’agence de communication Ascèse n’a aucun effet sur lui. Et il en subit. Et il est un beau joueur puisqu’il laisse une porte de sortie à Samuel Eto’o. Il estime que :
» le président de la fédération est un grand frère que j’apprécie. Il s’est laissé compromettre par certaines personnes. Il peut encore arranger les choses, soit en transformant le football et en se débarrassant de son entourage. S’il ne le fait pas, qu’il démissionne, sinon il sera forcé à partir « .
Henri Njalla Quan Jr
Sa démission de toutes les activités du football et la fermeture de l’académie qui porte le nom de son père, est une grosse perte pour le football. Cette structure disposait de deux sites avec des infrastructures de bonne qualité pour les jeunes. Njalla Quan, poussé à la démission, les proches de Eto’o l’accablent en minimisant son impact. Et pourtant:
« On avait 4 ou 5 catégories d’âge : les moins de 13 ans, de 15 ans, de 17 ans et de 20 ans. Dans chacune de ces catégories, l’effectif tourne autour de 23 à 30 joueurs. Chaque année depuis environ 2015, nous avons eu un effectif globalement d’environ 100 à 120 pensionnaires dans tous les catégories.
Ces enfants, pour la majorité, ne paient absolument rien. Ils sont pris en charge, dont en pension totale. Très peu contribue financièrement. Vous savez, vous ne pouvez pas aller à Mamfé, vous trouvez un bon footballeur, sa maman qui vend les beignets en route et vous lui demandez de payer 1 500 000 francs pour la formation de son fils. C’est impossible parce que c’est le coût moyen pour former un footballeur pendant un an. Il n’y a pas seulement le football. Il faut payer la formation, le staff qui s’occupe de la logistique, les médecins,entretenir les cars pour les emmener à l’école. On a une vingtaine de personnes embauchées qui vont malheureusement perdre leur emploi. C’est dommage, on a déjà fermé l’école … »
Henri Njalla Quan Jr
Par l’obstination et le mensonge de certains, des jeunes camerounais vont voir leur chance tourner. Dans le mauvais sens. Au vu des difficultés dans la région du Sud-Ouest, certains vont retrouver la rue. Et peut-être pourrons même rejoindre le clan des brigands, coupeurs de route et autres qui pervertissent notre société.
Terrible.