Ils ont été nommés par le Pichichi ex-aequo à des dégrés divers. Et doivent une allégeance sans borne à leur chef de clan. Supposés selon les Statuts et Règlements de la Fecafoot être élus, plusieurs ne sont finalement que des représentants nommés par Samuel Eto’o, et pour eux ce sera jusqu’à la gare. Le Président a préféré créér des Comités Provisoires de Gestion partout où les éxécutifs avaient une vision différente. Les textes de la fédération n’ont pourtant pas prévu un tel scénario.
Au milieu de la tempête qui sévit autour de la Fécafoot, les Présidents des Ligues Régionales se sont réunis vendredi dernier. Comme lors des meetings de partis politiques, ils sont venus montrer leurs allégéances à leur chef. Selon eux, la politique mise sur pied depuis deux ans, est porteuse d’espoir.
Avec Samuel Eto’o jusqu’à la gare
Avec Samuel Eto’o jusqu’à la gare ! C’est visiblement sur ce cri de ralliement que les présidents des Ligues régionales de football ont adossés leur démarche. Eux qui ont convoqué et tenu une réunion (d’urgence) vendredi dernier au siège de la Fécafoot à Tsinga dans le dessein de répondre à ceux des affidés du « 9 » qui ont choisi aujourd’hui, la pelouse de la dissidence. Vêtus de polos et de casquettes aux effigies du président du Comité exécutif de l’instance faîtière du football camerounais, ces patrons de ligues régionales disent porter et réaffirmer leur soutien à la politique de développement du football et du footballeur prôné par le maitre des céans. Dressés comme des gilets pare-balles, ils s’inscrivent en faux contre « ceux qui combattent Eto’o ».
Ce dernier qui est confronté depuis peu, à une véritable levée de boucliers des présidents de clubs et même de certains membres du Comité exécutif, déterminés à ouvrir le feu des critiques sur la gestion de l’ancien capitaine des Lions indomptables qui a promis « redonner au football camerounais toute sa grandeur ». C’est donc un soutien de poids que le quadruple Ballon d’or africain reçoit de ses électeurs d’hier, convaincus qu’il reste et demeure le meilleur risque pour le salut du sport roi au pays de Roger Milla.
Non à l’Eto’o bashing
Jimmy Tchounde refuse qu’on assimile cette démarche à de l’applaventrisme ou une volonté calculée de rester dans les bonnes grâces du Pichichi.
Ce qu’on sait, c’est que cette mobilisation aux allures de propagande intervient dans un contexte où Samuel Eto’o est vertement critiqué pour sa gestion de la Fécafoot. Entre les président de clubs qui veulent voir clair sur la gestion de l’enveloppe de sponsoring octroyée par la société de téléphonie mobile Mtn à la Fédération camerounaise de football, au point de créer une nouvelle association ; le 4e vice-président qui a engagé une série de sorties incendiaires pour dénoncer le management autocratique de l’ancien joueur du Fc Barcelone doublées de nombreuses accusations portées par des associations ou des acteurs du football camerounais, le mandat du meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables à la Fécafoot est semblable à un parcours jonché d’étoiles et de ronces. Ouvrant ainsi le boulevard à une vague de polémiques sur son statut de leader de la tanière hier et son aptitude à poursuivre l’aventure à Tsinga aujourd’hui. Eto’o dont le charisme et le caractère bien trempé ont parfois été assimilés à de la dictature déguisée.