La dualité entre les clubs mythiques, institutionnels et les académies a toujours existé dans le football camerounais. Tout se passait dans une atmosphère saine où la compétitivité finissait par triompher. Les champions des régions étaient à majorité les clubs mythiques. Et ils draînaient un monde fou dans les stades.
On n’a pas souvenir d’un seul tournoi Interpoules où les spectateurs ont déserté les stades. Dans les années noires des batailles entre les différents clans autour de la Fécafoot, ce tournoi d’accession soit à l’ancienne Première Division, soit à Elite Two ont toujours offert des spectacles.
Le phénomène cette saison c’est que ce sont des promotteurs des académies qui finalement seront à majorité présents à ce tournoi. Le corollaire est que ce sont en général des équipes sans supporters tranchés. Si au départ, ces académies ont été créées pour developper les talents et les exporter, ceux qui ne trouvent pas preneurs à l’étranger continuent leur développement dans ces structures. Ce faisant, ils vont ainsi prendre part aux différents championnats, d’arrondissement, départementaux, régionaux, et professionnels.
Académies contre clubs mythiques ?
Il a été maintes fois démontré que les promesses non tenues du Président de la Fécafoot ont fragilisé les liens avec plusieurs clubs. Les prémisses de relance du football à tous les niveaux n’ont tenu que le temps de le dire. La gestion calamiteuse de l’ensemble de l’institution a cristallisé le landerneau du football. Samuel Eto’o Fils n’est pas bête. Il sait que dans deux ans, s’il ne réagit pas, il pourrait perdre la confiance de l’assemblée élective de la Fécafoot.
Alors, il faut diviser. Comme il l’a fait avec l’assemblée de 2009. Les clubs récalcitrants et leur président et/ou fondateurs doivent quitter le football. C’est la raison qui soutend les décisions violentes contre Stade de Bertoua ou encore UMS de Loum. Tous les autres clubs qui ont créées l’Association des Clubs de Football Professionnel du Cameroun sont désormais la cible. Des suspensions lourdes les guettent.
L’autre option est de rapidement remplacer ces clubs récalcitrants par d’autres que l’on peut mieux manipuler. C’est l’occasion justement qu’offre la désignation des arbitres initialement énergisés pour diriger les matchs des « contestataires ». Njalla Quan FC en a fait l’expérience. Mais que de mieux que de s’assurer d’insérer des clubs que l’ont peut facilement contrôler à l’interieur de l’Élite? Cela contribuera clairement à contre-balancer les idées contestatrices à l’intérieur de leur association.
C’est dans cet optique que la qualification aux Interpoules principalement des académies vient s’insérer. Il y a donc de grandes possibilités que les prochains clubs qui rejoindront l’élite soient des clubs favorables à la fédération.