L’enflure verbale est une des caractéristiques de la bouffonnerie des Camerounais. Largués sur le plan tactico-technique et puis sur le plan communicationnel, pardonnez du peu, ce sont des spécimens rares d’imbécilités qui dirigent nos sélections nationales. Le sport promeut plusieurs qualités dont l’humilité, l’humanité et le respect. Ces trois valeurs sont certainement parmi les qualités dont ne disposent pas les entraîneurs, sélectionneurs, ou administratifs du football camerounais. Serge Mimpo, joueur de la fin des années 1980, sans grande réalisation de coaching, n’y a pas fait exception.
Le plus connu d’entre eux, le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, affirmait avant la Coupe du Monde 2022 que sa sélection était celle qui allait remporter les grands honneurs. On va se dire que la victoire contre le Brésil dans l’élimination a permis de sauver les meubles.
Bis repetita en Algérie avant le match de la 2e journée de la CAN U17 qui opposait le Cameroun au Mali. Cette fois-ci, c’est Serge Mimpo, qui a été parachuté au poste de sélectionneur national par le « Pichichi ».
« Nous avons vu comment joue le Mali, ils ont certaines forces, notamment le couloir droit et le milieu. On s’est préparé en conséquence, on vient pour gagner tout simplement », a-t-il expliqué. Vraiment ?
Ne s’agit-il finalement pas de la bouffonnerie en mondo-vision puisque le Mali a été dominant dans de multiples secteurs telles que le démontrent les statistiques du match ? Avec presque 55% de possession de balle, 11 tirs dont 3 cadrés contre 7 et 1 seul cadré, la domination ne laissait aucun doute.
Dans trois jours contre le Burkina Faso, le Cameroun a encore ses possibilités. Mais il devra batailler dur pour arracher le 2e ticket qualificatif.