Dans sa correspondance au secrétaire général du Premier ministre, le ministre des Sports Narcisse Mouellé Kombi charge Magil, après celle-ci a décidé d’abandonné la poursuite des travaux d’achèvement du Complexe d’Olembé. Morceaux choisis.
« Pendant deux ans, en dépit des efforts de l’Etat pour fournir de la trésorerie à Magil en payant de manière anticipée la somme de 6 milliards au mois d’avril 2021, représentant les fonds de contrepartie du prêt-garanti auprès de la Standard Chartered Bank et 4 milliards au mois de juin 2021, au titre d’un prêt-relais exceptionnel, Magil a multiplié des subterfuge pour ralentir artificiellement le rythme des travaux dont le taux d’exécution d’un mois à l’autre n’a jamais dépassé 1,3%.
Au moment où cette entreprise a repris le chantier, le stade principal, le centre commercial et les deux stades d’entrainement étaient déjà sortis de terre. Force est de constater qu’après deux ans de travaux et 42 milliards de F CFA consommés dont 38 milliards du prêt-garanti et 4 milliards du prêt-relais gouvernemental, Magil n’a achevé aucune composante du Complexe d’Olembé laissée par Piccini. Ces montants cumulés représentent 76% du budget total du projet, sachant que les autres composante de la phase 2, prévues par Piccini, et bien que revues, sont restées au stade de maquettes. Nous avons pourtant délivré des ordres de services à Magil et validé le projet de programmation proposé par ce dernier ».
Stratagèmes
« En plus, cette entreprise a mis en place des stratagèmes pour gonfler artificiellement ses prestations à travers le ralentissement des travaux, leur arrêt pur et simple, des surfacturations, des doubles facturations, la rémunération exponentielle du personnel expatrié, comme nous l’avons noté dans les réserves accompagnant les décomptes. Pour illustration, entre octobre 2020 et avril 2021, sous le fallacieux prétexte du manque de matériel, le chantier fut mis à l’arrêt pendant 6 mois. Après vérification, il s’est avéré que les stocks de matériel laissés par Piccini et disponibles sur le site pouvaient permettre d’achever le stade principal, ses deux annexes, l’hôtel, le centre commercial et les salles de cinéma ».
Fausses allégations
« Pendant ces 6 mois, sous de fausses allégations de maladie, monsieur Franck Mathière, vice-président de Magil et principal responsable du projet, était porté disparu. Et. c’est bien plus tard que nous avons appris qu’il était en état d’arrestation en Ukraine. Ces multiples arrêt des travaux, comme celui qui dure depuis bientôt un an, sont expressément instruits par monsieur Franck Mathire, sachant que même sans production, le contrat permet de payer la mobilisation de l’entreprise. Tous ces artifices avaient pour but de siphonner le budget du projet dans l’optique d’obtenir une rallonge budgétaire, puisqu’en plus des 55 milliards du prêt-garanti, les coûts de la phase 2, évalués par Magil, e situent entre 65 et 110 milliards. Ce qui pourrait porter le coût définitif du Complexe Sportif d’Olembé à plus de 250 milliards de F CFA ».
Dettes
« […] Ainsi, nonobstant les 42 milliards de FCFA perçus, l’entreprise Magil a refusé de payer ses sous-traitants et fournisseurs. A ce jour, elle doit près de 3 milliards de F CFA, aux sous-traitants locaux et 10 milliards à Razel. D’ailleurs, exaspéré par le comportement dilatoire et les allégations mensongères de Magil, selon lesquelles les sous-traitants d’Olembé appartiennent à l’Etat (qui doit donc les payes directement), Razel a initié des poursuites judiciaires contre Magil (au Cameroun et en France) et a ainsi obtenu de la justice camerounaise la saisine des comptes bancaires locaux de Magil. Dans la même veine, Magil a été assignée devant une cour d’arbitrage internationale à Paris. Les griefs de Razel contre Magil portent également sur les travaux de la Pénétrante Est à Douala dont il faut se demander s’ils ne subiront pas le même sort que ceux d’Olembé du fait des manigances et de la turpitude de Magil, qui semble avoir pour but la spoliation de l’Etat ».