La défaite imprévue de la Suisse face au Ghana interroge. Après avoir alignée trois victoires de rang dont certaines contre des équipes prestigeuses, la Suisse s’est enfoncé à Abu Dhabi. Le Ghana ne s’est pas fait prié pour faire le plein de confiance à une semaine de son premier match en Coupe du monde.
Mohammed Salisu, 70e, et Antoine Semenyo, 74e, ont tiré profit des errements défensifs des joueurs Suisses. Mais il ne faut pas se tromper. La structure de jeu et l’animation tactique ne sont pas celles utilisées habituellement d’autant plus que des gros joueurs ont été laissés au repos.
Les Suisses auraient pu s’offrir aussi deux buts d’avance au vu des occasions non concrétisées. Avant la pause, le Camerounais Breel Embolo aurait pu donner l’avance au siens. Ou encore Noah Okafor tout juste après la mi-temps.
Il faut aussi dire que le gardien Suisse, habituellement décisif, n’aura pas été au niveau de l’enjeu. À sa décharge, il revient de blessure et n’a pas joué depuis plus d’un mois. C’est pour qu’il retrouve ses sensations qu’il a été titularisé. Et les 90 minutes emmagasinés sont importnts pour le Mondial 2022 qui débutera avec le match contre les Lions Indomptables.
Dans la structure du jeu, le sélectionneur Suisse a décidé d’évoluer pour la première fois en 3-5-2. Le meilleur défenseur, Ricardo Rodriguez, a été laissé de côté. Officiellement, le motif est celui de précaution. Officieusement, le souci est de brouiller les cartes pour les observateurs des futurs adversaires.
Le Cameroun doit donc bien se méfier du piège que vient de leur tendre la Suisse. Leur sélectionneur avait autre chose à voir de bien plus important que le score. Il en est ainsi des derniers règlages pré-compétitions. La preuve est l’absence d’intensité dans cette rencontre.