Ils visaient une sixième étoile à cette CAN à la maison, mais ils ont terminé sur la troisième marche du podium. Si certains ont répondu présent, d’autres sont passés à côté du sujet… Voici notre baromètre des joueurs de l’équipe du Cameroun, au terme du tournoi.
Les tops
Vincent Aboubakar : la machine à but. Le numéro 10 camerounais est une véritable gâchette. L’attaquant d’Al Nasr a terminé meilleur buteur du tournoi avec 8 réalisations dont 3 doublés. Sacré « Meilleur joueur du premier tour » selon la CAF, Vincent Aboubakar a été un véritable leader dans le vestiaire et un exemple d’abnégation sur le terrain. Ce n’est pas pour rien qu’il fait partie de l’équipe-type de la compétition.
Toko Ekambi : le dresseur de scorpions. Après un début de compétition timide face au Burkina Faso (2-1), Karl Toko Ekambi est sorti de son lit pour le match suivant. Face à l’Ethiopie (4-1), le Lyonnais a régalé par ses fulgurances. Au final, il signe un doublé. Puis, inscrit l’un des buts victoires contre les Comores (2-1) en huitièmes de finale, avant de dompter les Scorpions de Gambie en quarts de finale, en s’offrant un autre doublé (2-0). KTE peut avoir le sentiment du devoir accompli.
Nouhou Tolo : l’omniprésent. Avec le retour d’Ambroise Oyongo, on se demandait qui allait assurer au poste de latéral gauche. Nouhou Tolo a mis fin au débat dès le match d’ouverture. Omniprésent dans le couloir, il a été intéressant dans chacun de ses matchs. Si ses centres ont mis le feu dans les surfaces adverses, sa forte activité offensive a permis au Cameroun d’obtenir de faire des différences offensivement. Le joueur de Seattle s’est particulièrement illustré en demi-finale contre l’Egypte. Au point où, la star Mohamed Salah, qui a souffert face à lui, a dû aller le féliciter en fin de match.
Les flops
Antonio Conceiçao : l’incompris. Un entraîneur qui tâtonne peut s’avérer être un danger pour son équipe. Antonio Conceiçao a montré qu’il en était un pour l’équipe du Cameroun. Le technicien qui a aligné plusieurs onze entrant différents, a réussi l’exploit de priver les Lions indomptables d’un atout comme Choupo-Moting (11 matchs, 8 buts toutes compétitions confondues cette saison) lors des demi-finales contre l’Egypte, au profit de deux joueurs fantomatiques comme Clinton Njie et Christian Bassogog. C’était pourtant un match qu’il fallait gagner, mais que pouvait-on attendre d’une équipe amputée offensivement après les sorties de Toko Ekambi et Moumi Ngamaleu ?
Harold Moukoudi : merci et au revoir. Sur une pente à Saint-Etienne, Toni Conceiçao a bien fait de reléguer Harold Moukoudi au rang de simple remplaçant au sein de son équipe dès le début de la CAN. Mais l’aligner lors dernier match de groupe contre le Cap-Vert et la demi-finale contre l’Egypte n’a fait que confirmer ce que l’on savait déjà : sa place n’est pas dans cette équipe. Le défenseur stéphanois est lourd et peu inspiré techniquement. Tantôt en retard sur certains ballons, il brille par la multiplications des erreurs de marquage. Il a été longuement hué par le public lors de la petite finale, pour son penalty raté contre l’Egypte.
Christian Bassogog : la gâchette rouillée. Il n’a pas joué en club depuis août 2021. Et à cette CAN, il a clairement démontré qu’il n’a plus sa place au sein de l’équipe camerounaise. Le meilleur joueur de la CAN 2017 n’a plus le niveau pour la haute compétition. Il a finalement donné raison à Hugo Broos qui déclarait : « Bassogog doit changer sa manière de jouer. Il est prévisible. J’aurais 40 ans de moins que jamais, il ne me passerait. Tous les entraineurs savent comment il joue. Il ne crée pas ».
Clinton Njie : l’équation inconnue. Comme on aimerait savoir pourquoi et sur quels critères Antonio Conceiçao l’a sélectionné pour cette CAN. Tellement Clinton Njie a été inutile aux Lions indomptables. Chaque fois qu’il a été lancé dans le jeu, l’attaquant du Dinamo Moscou a déçu. A l’image de son énorme raté face à la Gambie en quarts de finale (2-0), ou encore son penalty manqué lors du match suivant.