C’est en 2011, année durant laquelle il a choisi de démissionner de la Fécafoot après des différends bien médiatisés avec son ancien mentor et ancien président de la Fécafoot, Iya Mohammed que Abdouraman Hamadou est systématiquement ostracisé par ses anciens camarades. L’objet du désaccord n’a jamais véritablement été rendu public, mais plusieurs affirment que cela concernait la décision de Iya Mohammed de coopter Tombi A Roko, sur proposition d’Alim Konaté, quelques années plus tôt comme Secrétaire Général de l’institution. Plusieurs estiment qu’à postériori, le gars de Garoua avait vu juste puisque ce sont les conséquences du passage de Tombi à la présidence de la Fécafoot qui continuent à secouer le microcosme du football camerounais.
Légaliste, c’est par ses actions que la FIFA n’a eu d’autres choix que de nommer deux Comités de Normalisation pour gérer le football camerounais lors des dernières années. Et puisque les décisions du gouvernement et même de la FIFA ont chaque fois foulé les textes de la République, ou de ceux de la même FIFA, Abdouraman a eu le mérite et le courage de tous les traîner devant le Tribunal Arbitral des Sports et d’y sortir avec des décisions en sa faveur.
Fecafoot : Abdouraman Hamadou jette l’éponge
Étiqueté comme un incontrôlable pour l’isoler et le détruire, sa foi en ses convictions et ses capacités d’anticipation ont à chaque fois déjoué tous les mauvais coups contre sa personne. Devenu par la force des choses spécialiste du droit sportif tant il a connu de multiples succès contre les instances sportives, on lui prête un rôle de conseiller auprès de la LFPC dans sa dernière joute oratoire contre la Fecafoot à Zurich qui a vu vu la Ligue être réinstallée dans ses droits lors de la décision du TAS du 14 septembre dernier.
Face à l’organisation sur le terrain de la Fécafoot et de ses affidés, le Général a tenté un rapprochement avec Abdouraman Hamadou et à réussi à le convaincre de rejoindre son camp. Les analystes sont d’avis que c’est l’un des très grands coups du Président de la Ligue. Il aura en le président d’Étoile Filante de Garoua un homme de trempe, d’une capacité oratoire très élévée, d’une compétence avérée, d’une très grande expérience et d’une intelligence peu commune un paravent contre les vents de face qui vont se déchaîner. Déjà, on sent dans les dernières décisions du Président de la Ligue la main de cet homme bourré d’expérience.
Sa nomination dans le comité ad doc mis en place par Semengué pour gérer le lancement des compétitions sportives a provoqué une levée de bouclier dans le sérail. Comme cet homme, pestiféré parmi les pestiféré, disent-ils, est-il parvenu à se remettre dans les affaires ? Camfoot a appris qu’avant sa nomination, un certain nombre d’approbations était nécessaire parmi les membres du gouvernement et les hauts dignitaires de la République tapis à la Présidence. Abdouraman Hamadou les aurait tous bluffé par sa compréhension des enjeux, sa connaissance des dossiers et des hommes et sa grande compétence.
Du côté de ses opposants, c’est le branle-bas de combat. Les réunions se multiplient parce que la présence du natif de Garoua dérange gravement.
Alim Konaté, actuel premier vice-président de la fédération camerounaise de football est clairement un farouche détracteur de l’ancien Directeur de Cabinet de Iya Mohammed.
Camfoot a appris que lors d’une réunion qui s’est tenue à la Primature jeudi le 8 octobre dernier, la Fécafoot a posé deux conditions pour l’arrêt des hostilités :
- le retrait de la décision du Ministre des Sports qui crée un comité de suivi de la mise en place de la décision du TAS du 14 septembre 2020
- l’annulation par le Président Semengué de la décision qui crée le comité ad doc de suivi des compétitions que dirige Abdouraman Hamadou
Pour l’heure, ces deux demandes ont été balayées du revers de la main. En retrouvant ce stratège en face d’eux, il est normal que la sérénité ne règne pas à Tsinga.