On avait souvent critiqué Issa Hayatou lorsque son Conseil Exécutif prenait des décisions et tranchait sur le vif des questions délicates. Côté légal, on n’avait pas grand chose à lui reprocher tant il veillait à ce que les lois que la CAF s’était donnée soient respectées. Ses détracteurs parlaient de dictature Hayatou à la tête de l’institution africaine. Mais Ahmad Ahmad est plutôt accusé de favoriser le Maroc dans l’ensemble de ses décisions. La décision de faire rejouer la finale de la Champions League Africaine ne passe pas.
Comment se résume l’affaire ?
Un but du club marocain du Wydad de Casablanca est refusé par l’arbitre pour cause de hors-jeu. Ce but devait créer le score dans le match et sur l’ensemble des deux matchs aller et retour. L’arbitre est donc prié d’aller consulter la reprise vidéo du dispositif VAR. Mais l’équipement de visionnement ne fonctionne pas et l’arbitre ne pourra donc faire de miracle. Les marocains refusent de jouer tant que leur but n’est pas validé. Malgré la descente sur le terrain des autorités administratives de la CAF et des présidents des deux fédérations qui font corps avec leur club, le match va être arrêté et le score acquis sur le terrain sera validé.
Espérance sera déclaré vainqueur, le trophée et les médailles seront remis aux joueurs et encadreurs.
C’est alors que le Comité Exécutif de la CAF tient son meeting à Paris en marge de l’Assemblée Générale de la FIFA et décide que tout était à refaire, comme si la CAF ne fonctionnait pas sur les lois et des règles bien établies.
C’est honteux, tellement honteux pour cette Afrique qui mérite nettement mieux. Mais on mérite aussi les décideurs qu’on a choisi.