Si les pouvoirs publics camerounais, empêtrés dans leur mauvaise gestion, ont abandonné le football ou plutôt le sport depuis des dizaines années, il faut reconnaitre que, par un heureux concours de circonstances, il est désormais intéressant de voir les équipes des championnats d’élite pratiquer leur art dans des conditions minimalement intéressantes. Les terrains, et surtout les terrains d’entraînement, aux dimensions humaines permettent d’avoir un regard différent sur nos championnats et par ricochet sur les joueurs.
L’illustration la plus parlante est le Stade Militaire de Yaoundé qui offre un cadre respectable de ce que devrait être une confrontation de championnat. Avec ses tribunes qui offrent une capacité de 2000 places assises et son aire de jeu de qualité, le stade donne l’impression de plein lors de chaque rencontre. L’ambiance y est donc intéressante et le fait que les cris de joie ou de tristesse, les acclamations ou les hués soient tous concentrés permettent de vivre intensément les matchs et ajoutent au spectacle.
Pour ce qui est de la propreté, on peut aller voir le match en famille ou avec des amis sans courir le risque de se « salir ».
L’on peut évidemment regretter que les terrains d’entraînement qui doivent servir à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations n’aient pas été disséminés sur l’ensemble des villes avoisinantes. À Yaoundé et à Douala, l’on a préféré concentrer ces infrastructures à côté des terrain de jeu. Les stades annexes auraient bien pu être délocalisés par exemple à Mbalmayo, à Mfou, ou à Sangmélima pour ce quii est des poules de Yaoundé, à Mbanga, Édéa, Loum ou Nkongsamba pour la poule de Douala.