Il n’y avait véritablement qu’une seule candidature pour prendre le relais du Cameroun à qui l’organisation de la CAN 2019 avait été retirée, celle de l’Égypte. Le dossier de l’Afrique du Sud, souffrait de l’impossibilité de trouver des sources de financement, puisque la ligne budgétaire n’avait pas été prévu dans l’ardoise financière du gouvernement. Pour un pays démocratiquement aussi avancé, les budgets sont prévus longtemps à l’avance.
Le pays de Nelson Mandela était prêt à relever le défis, mais tous les investissements devaient être pris en charge par la Confédération Africaine de Football. Il faut aussi dire que ce pays n’avait pas réussi sa dernière CAN dans le domaine des rentrés de fonds, et ainsi n’était pas certain que cette organisation à 24 pays auraient pu lui faire compenser son manque à gagner.
Si l’Égypte s’était montrée dans un premier temps peu intéressée à organiser la compétition préférant soutenir la candidature quasi certaine de l’autre pays arabe, le Maroc, elle n’a pris que vingt quatre à se lancer dans la course une fois que le Maroc avait officialisé son intention de ne pas se présenter de dossier.
En conférence de presse ce mardi matin en marge des CAF Awards, à Dakar (Sénégal), Ahmad n’a que très peu effleuré le côté sécuritaire. Il a déclaré que « la CAF va travailler étroitement avec l’Égypte« , et estime que le pays a « toutes les compétences nécessaires » pour que ce soit une réussite.
Les pays qualifiés à cette compétition vont faire face à un défi sécuritaire très improbable. Ce pays du Proche-Orient est un bourbier permanent depuis plusieurs années et peine à annihiler les revendications de toutes les formes qui y ont cours. Depuis le 25 janvier 2011, et la première manifestation sur la Place Tahrir au Caire qui a impulsé le début de plusieurs semaines de mobilisations des Égyptiens en vue de la chute du régime, les attentats y sont légion même s’ils sont souvent entrecoupés de périodes paisibles.
Mais l’on devrait-on banaliser ces inquiétudes sécuritaires ? ce ne fut pourtant pas le cas au Cameroun où certaines tensions, qui demeurent marginales, et qui n’attaquent que les symboles de l’État, ont donné une partie de la justification pour lui retirer l’organisation.
En Egypte pourtant, les terroristes attaquent clairement les touristes, les étrangers. Il est dont évident que les joueurs des différentes délégations qui y seront présents pourraient clairement constituer de la chair à canon. Mais, clouée au pied du mur, la CAF de Ahmad Ahmad a attendri ses exigences sécuritaires. Les déplacements lors de cette Coupe d’Afrique des Nations seront donc périlleuses, dans un pays où se déplacer est déjà une gageure, du fait des embouteillages incessants, des bouchons majeurs.
Cette Coupe d’Afrique des Nations 2019 sera une à très haut risque.