Il a manqué à Coton Sport de Garoua un coach avec un véritable projet de jeu depuis l’année de sa finale de la Ligue des Champions Africaine en 2008. Le club du septentrion était tombé au dernier rang de la marche, devant un Al Ahly impérial. Le Cameroun avait découvert une équipe composée à majorité de jeunes joueurs aux dents longues. De cette cuvée, plusieurs ont tenté des aventures professionnelles, et les retours en termes financiers ont permis au club de construire son centre d’entraînement ultra moderne.
Fernand Sadou, le président du CA du club, aimerait faire revivre cette histoire si porteuse. Ayant eu le nez creux avec le recrutement puis le transfert de Marius Mouandjilmandi, il a refait le même trajet du Tchad pour renouveler son stock de purs talents. Il y a ramené deux purs sangs. Il ne s’est pas arrêté à ce niveau. Pour aller loin en Champions League, il faut avoir des marqueurs de race. De concert avec son coach, l’ex Lion Indomptable Bertin Ebwellé, il a revampé tout son secteur offensif.
C’est une concurrence saine que le coach va imposer dans ce secteur. Et il n’est pas né de la première pluie pour reconnaître le talent, lui qui a été parmi les précurseurs des exploits des Lions Indomptables.
Il est certes conscient du travail qu’il y a à faire pour mouler tout ce beau monde dans son projet de jeu et l’exprime très clairement: « il faut viser loin, rêver grand. Ça peut directement fonctionner comme ça peut aussi prendre du temps, mais nous travaillons pour obtenir les meilleurs résultats dans les plus brefs délais… Nous allons devoir composer avec tout le groupe »
Et pourquoi c’est un coach avec de la poigne ? Il a été joueur, il a gagné en tant que coach, il a joué des coupes d’Afrique des Nations et des Coupes du Monde. Et les émotions de ses poulains ? « je ne gère pas les anciens statuts des joueurs; le plus important pour les nouveaux comme pour les anciens c’est l’équipe et la discipline du groupe… Tout le monde devra se conformer à cela. »
Voilà qui est dit.