Lauréate du « Prix d’excellence du leadership féminin » à elle décerné fin-décembre au Pays-Bas pour son projet de « viabilisation de féminisation et de professionnalisation du football féminin au Cameroun », l’analyste et consultante sportive vient de présenter son prestigieux trophée à la presse à qui elle a fait part de ses rêves pour l’avenir.
Son émotion
« C’est pour moi un grand honneur d’avoir été distinguée par des experts hollandais. Ce n’est pas la première fois que je reçois un prix sur le plan international et donc, l’émotion n’est pas la même à chaque fois. Si aujourd’hui, l’écho de ma voix résonne jusqu’à l’international, c’est parce qu’à mes tout débuts, la presse a su accueillir la femme que je suis, et me coacher dans cette nouvelle famille, elle a su créer en moi cet esprit d’analyse et cet amour inconditionnel pour le football. Raison pour laquelle je lui dédie ce trophée. Je tiens à lui témoigner toute ma gratitude. C’est pour moi l’occasion de remercier toutes les personnes qui m’ont toujours encadrée. Je peux imaginer à quel point tous sont fiers de moi. En réalité, ça n’a pas toujours été facile pour moi. Dans la vie, je pense qu’il faut toujours mettre toutes les chances de son côté pour écrire son nom en lettre d’or. En tant que femme, j’ai pris mon destin en main. Et j’espère que les femmes pourront s’identifier à moi ; car si elles se limitent à regarder Novelas Tv, elles seront aliénées ».
Sur le contenu du projet qui lui a valu cette distinction…
« En réalité je ne suis pas tenue de parler de ce projet en public ; parce que des gens peuvent me piquer mes idées et en faire une sorte de copie en vue des prochaines échéances électorales à la Fédération camerounaise de football. Nous parlerons du contenu de ce projet, si nous nous décidons à poser notre candidature. Le projet sera implémenté quand nous serons aux affaires. On ne peut pas travailler pour que les autres viennent en bénéficier. Car en vérité, ce projet a été rejeté ici au Cameroun. Nous allons continuer à travailler, même si c’est juste pour avoir des prix sur le plan international ».
Objectif : se présenter aux élections à la Commission du football féminin ?
« L’Association de développement du football féminin avance. Nous avons les compétences nécessaires pour faire le travail. Quand je dis : nous ; je parle notamment de madame Kalkaba qui, en mon sens a tout pour mener à bien la barque, avec moi à ses côtés pour m’assurer du domaine technique. Si madame Kalkaba pose sa candidature, nous allons la soutenir. Nous avons un projet qui a été primé en Hollande parmi bien d’autres. C’est la preuve que notre football féminin gagnerait à ce qu’on l’implémente ici chez nous au Cameroun. Mais la condition, vous la connaissez : il faut que nous soyons aux affaires ».
D’où elle tire sa motivation, dans un pays où le football féminin n’existe (presque) pas…
« Ma motivation est divine. Moi-même je ne sais pas d’où elle me vient. Je sais juste que je ne connais pas baisser les bras. Je suis une battante, quelqu’un qui aime le travail, qui a une vision futuriste. Tant que Dieu me donnera la force, je continuerai à faire ce que je sais faire ».
Recueillis par Arthur Wandji