Le président du Comité de normalisation de la Fécafoot a signé la lettre qui limoge l’entraineur des Lions Indomptables. Soupçonné d’entretenir un présumé réseau de corruption au sein de la tanière, il est reproché au Belge de 65 ans, la non-qualification du Cameroun au prochain Mondial et aussi, de faire fuir certains talents.
Hugo Broos n’est plus l’entraineur de la sélection nationale du Cameroun. Son contrat qui courait jusqu’au 9 février 2018 a été résilié par le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Dans la note qui informe de son limogeage, Me Dieudonné Happi explique les raisons de sa décision. L’homme de droit fait constater que le technicien belge e 65 ans n’a pas respecté tous ses engagements vis-à-vis du Cameroun.
Obligations non tenues
En effet, au titre des obligations faites à Hugo Broos dans le contrat qu’il signe le 9 février 2016 figuraient notamment : la qualification du Cameroun à la Coupe du monde de Russie 2018 ; la préservation et l’amélioration des acquis de la reconstruction de la sélection ; la gestion équitable et saine des effectifs de la sélection ; l’obligation de résider au Cameroun pendant la durée d’exécution du contrat ; l’interdiction de porter préjudice à l’image du Cameroun par un comportement irrévérencieux. Au titre des obligations non tenues et parmi les plus importantes, le Comité de normalisation constate que : « monsieur Broos n’a pas pu mener le Cameroun à la Coupe du monde 2018 en Russie », écrit Dieudonné Happi dans une lettre adressée récemment au ministre des Sports. Deuxièmement poursuit-il, « le Comité relève pour le déplorer que monsieur Hugo Broos n’a jamais établi une résidence effective au Cameroun ».
L’affaire Toko Ekambi
Troisième raison, le scandale né de l’affaire Toko Ekambi qui a fait les choux gras de la presse camerounaise et qui a donné suite à trois demandes d’explication adressées aux principaux concernés. Une affaire qui, selon le normalisateur en chef, « va à l’encontre de son engagement à assurer une gestion équitable et saine des effectifs de la sélection ». Et de noter enfin que « le refus manifeste de plusieurs des joueurs parmi les plus importants, de rejoindre la sélection nationale va de toute évidence à l’encontre de l’engagement de l’entraineur-sélectionneur de préserver et d’améliorer la reconstruction de la sélection ». Telles sont donc les raisons qui ont motivé la prise de position du Comité de normalisation de la Fécafoot. Une décision qui « participe de la volonté du Comité de normalisation de mieux anticiper sur l’organisation de la préparation technique de nos joueurs, qui doit être amorcée dès à présent afin qu’ils soient fin prêts pour la CAN 2019 », conclue Dieudonné Happi.
Arthur Wandji