Malgré l’amenuisement des délais, rien ne de concret n’est visible sur le terrain. Pour depuis plusieurs mois, les autorités annoncent pour bientôt le début des travaux dans cette ville retenue pour accueillir une poule de la grand-messe du football africain dans 20 mois.
Stade municipal de Bafoussam Bamendzi ce jeudi 19 octobre 2017. A 12 heures 22 min, les différents portillons d’accès à ce stade sont cadenassés. Des fissures qu’il a sur la clôture, l’on peut néanmoins jeter un coup à l’intérieur. Pas l’ombre d’un ouvrier, encore moins d’un quelconque engin. C’est un calme de cimetière. Cette infrastructure sportive affiche son visage des années 80 : une aire de jeu nue, des gradins à l’image d’un hangar des marchés des zones reculées. Tout ce décor est davantage enlaidi par les hautes herbes qui entourent le stade, ainsi qu’une clôture rendue rougeâtre par la poussière. Se rendre au stade municipal de Bafoussam, est loin d’être une partie de plaisir, à cause d’une route rendue presqu’impraticable par d’innombrables nids de poule. Autre lieu, décor similaire. Nous sommes au stade omnisports de Bafoussam situé au quartier Tocket. Tout est calme. Sur la piste de ce stade dont les travaux ont été lancés au début des 70, un homme fait des tours. Sur un coin des gradins, est agglutiné un groupe de badauds. L’aire reste non revêtue, la clôture inachevée. L’unique changement observé est à l’extérieur où les champs de maïs ont été dévastés visiblement par un Caterpillar. Le choix de cette descente dans ces deux infrastructures sportives n’est pas anodin. Ils sont en effet retenus pour faire office de stade d’entrainement pendant la coupe d’Afrique des nations (Can 2019) dont Bafoussam fait partie des villes hôtes.
L’état des lieux actuel à Bafoussam, confond les autorités de la région de l’Ouest. Lors de l’installation le 3 octobre 2017, des membres du comité central et des sous-commissions techniques désignés dans le comité d’organisation de la coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2019) pour le compte du site de Bafoussam, le gouverneur de la région de l’Ouest annonçait le démarrage imminent des travaux. « Je peux vous dire déjà que dans les semaines qui suivent, les choses vont commencer à bouger du côté de Bafoussam avec l’aménagement des routes, la réhabilitation des voies d’accès dans les stades et les hôpitaux ; les chantiers concernant certains hôtels vont déclencher. Les dispositions sont déjà prises et je vous assure que dans quelques semaines, les populations de la ville de Bafoussam vont commencer à sourire à travers l’action de différents ministères et l’action des différentes commissions qui ont été mises en place », assurait Awa Fonka Augustine. Un discours qui avait déjà été tenu à plusieurs circonstances. Notamment, lors de la première réunion préparatoire à la descente de la mission d’inspection de la confédération africaine de football (Caf) au Cameroun. Les autres sectorielles concernées dans les travaux étalaient également les mesures prises pour le démarrage des travaux. Pour le citoyen lambda, l’attente est devenue très longue, voire interminable alors que la Can (Cameroun 2019) n’est plus qu’à 20 mois.
Gaël Tadj