Chef du département Communication et Marketing à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), elle fait le tour d’horizon de l’actualité footballistique au pays de Roger Milla. De l’engagement ferme du chef de l’Etat à permettre au Cameroun d’abriter la Can 2019 à la mobilisation dans les états-majors de la préparation de cette prestigieuse compétition, en passant par le compte à rebours lancé en vue de la double confrontation choc entre le Cameroun et le Nigeria prévue en septembre prochain, la titulaire d’un DES en économie et en relations internationales, fait le point.
Le président de la République, à l’occasion de la cérémonie de récompense des médaillés aux différentes compétitions internationales jeudi dernier, a solennellement déclaré que le Cameroun sera prêt le jour j. Que vous inspire cette déclaration du premier sportif camerounais ?
D’emblée, je pense avec beaucoup d’humilité, qu’il ne nous appartient pas de commenter une déclaration de la plus haute autorité du Cameroun. Mais ceci dit, on devrait dire merci au chef de l’Etat, parce que c’est lui qui a impulsé ce projet depuis le départ. C’est-à-dire de la candidature de Cameroun pour l’organisation de la Can 2019. C’est encore le chef de l’Etat qui a pris tous les engagements nécessaires pour pouvoir construire, mettre sur pied, notre dossier de candidature lorsque nous nous sommes rendus à Addis-Abeba et avant même de recevoir les inspecteurs de la Caf ici. Eux qui ont fait le tour du Cameroun, pour se rendre au fait des infrastructures et des dispositions que le Cameroun pourrait mettre au niveau de l’organisation de cette compétition. Et encore merci parce que, nous sommes comme vous le savez, dans un contexte où organiser une telle compétition est une vraie opportunité pour un pays. C’est pourquoi nous disons Merci pour sa vision. Merci pour le soutien utile et nécessaire que notre président a fait à travers cette déclaration que je trouve modestement très opportune puisqu’il s’agit de rassembler une fois de plus, les camerounais derrière ce très beau projet.
Suffit-il de prendre des engagements pour que les chantiers s’accélèrent ?
Je pense que le président de la République, du haut de sa stature, a déjà tranché ce débat qui donne lieu à des polémiques inutiles. C’est lui qui donne le la et le gouvernement rend cette volonté du président, possible dans les faits. Trêve de polémique ! Le Chef de l’Etat veut affirmer la place qu’occupe une fois de plus le Cameroun au niveau non seulement continental mais international. La place qu’occupe le Cameroun dans le milieu sportif. Ce pays qui a contribué à l’évolution, à l’épanouissement et continue d’ailleurs de le faire du football africain à travers le statut qu’il a pu acquérir, à travers différentes compétitions auxquelles il participe. En représentant l’Afrique à travers le monde, le Cameroun fait montre de sa présence, de sa puissance et de son importante contribution au développement du football africain. Cela s’est encore démontré lors du symposium de la Caf à Rabat : la nation qui était la plus représentée, mis à part le Maroc qui faisait partie des organisateurs avec la Caf, c’est encore une fois de plus le Cameroun. Notre leader, le premier sportif camerounais l’a dit, le Cameroun organisera bel et bien la Can en 2019. Les mois de juin, juillet 2019, verrons le Cameroun célébrer l’Afrique de manière inédite comme nous l’avons déjà fait dans le cadre l’organisation de la Can féminine en 2016. Nous y croyons fermement ; nous ne discutons pas.
Quel est le plan d’action qui a été mis sur pied par la Fécafoot pour préparer cette compétition ?
Il faudrait d’abord repréciser que nous avons toujours bénéficié de l’indéfectible soutien du gouvernement. Nous avons toujours travaillé en collaboration avec le gouvernement. La Can 2016 en est une parfaite illustration. Comme vous le savez, nous avons brillé lors de cette compétition. Pour la Can 2019, la même symbiose Fécafoot-gouvernement va se mettre en branle. Parce que nous sommes conscients des délais, il s’agit tout simplement avec cette mission d’inspection de la Caf qui arrive la semaine prochaine, de pouvoir tout mettre en œuvre pour se déployer. De pouvoir fédérer sous la tutelle du ministère des Sports et de l’éducation physique, les différentes parties prenantes. Parce que ce n’est pas uniquement un projet de sport, c’est un projet national. Cela demande des infrastructures, autres que des infrastructures sportives. Donc, nous préparons cette visite d’inspection qui est la première et qui arrive dans un contexte que vous connaissez. Un contexte qui a vue le mois dernier, à la surprise de tous, un changement de format et de période appliquée déjà à l’édition de 2019. Il a fallu apporter des éclaircis fermes, sur l’état de préparation du Cameroun, mais aussi, sur l’engagement du gouvernement camerounais, sur sa détermination, à organiser cette compétition. La Fécafoot est l’organe technique. La Fécafoot apporte toute l’expertise qui est la sienne en considération du mandat public qui lui est délivré. Il essaye d’organiser de gérer le football national, et cela se fait en partenariat avec le gouvernement. Nous allons continuer, nous faisons toutes les réunions nécessaires.
Pourquoi ne ressent-on pas cette mobilisation que vous vantez ?
La machine est en branle et il est question de se mettre résolument en marche pour être prêt le jour-j. Il y a toutes les équipes, les différents départements ministériels, les différentes instances qui se déploient déjà sur le terrain. Comme vous le savez, l’arrivée des inspecteurs de la Caf doit être une tournée des différents sites. Il s’agit ici, d’être présent dans les différentes régions et nous sommes rassurés comme nous l’avons toujours été d’ailleurs sur les capacités de mobilisation que les des camerounais. Et comme leur a dit le ministre de la Communication ainsi que le ministre des Sports lors de leur dernière sortie commune, il faut maintenant qu’il y ait un ralliement sans précédent, qu’il y ait une sorte d’union sacrée autour de cet événement. Les camerounais doivent comprendre que ce n’est pas la Can du ministère des Sports, ni du gouvernement encore moins de la Fécafoot. C’est la Can du peuple camerounais, ce cadeau du Chef de l’Etat à la nation. Pendant un mois, notre pays va focaliser l’attention à travers le football en célébrant la fraternité, la solidarité, le fair-play, le vivre-ensemble et l’excellence ; des valeurs que prône le Chef de l’Etat.
Est-ce qu’il y a des mesures spéciales qui ont été prises pour que la visite d’inspection de la Caf soit couverte par la presse et relayée aux les camerounais dont vous dites que la Can c’est leur fête ?
Vous savez que lorsqu’il s’agit de ce genre de mission d’inspection, la communication est gérée avec le ministère des Sports et le ministère de la Communication. La Fécafoot joue son rôle, sa partition. Il y a un groupe de travail qui a été établi, une sous commission de communication, relative à la préparation de cette visite. Il est très important de pouvoir nous de s’assurer que les médias qui ont été accusés par la Caf d’être antipatriotes, d’avoir fourni des documents ou écrit des articles sur lesquels le président de la Caf s’en est inspiré, aient la bonne information. Il est important qu’on se parle, que nous puissions ensemble approfondir cette collaboration que nous avons avec les médias. Quand je dis « nous », c’est bien sûr le Mincom, la Fécafoot, le ministère des Sports. Il faut nous assurer que les bonnes informations leur parviennent pour aussi les stimuler, les mobiliser, parce que moi je reste convaincue très souvent que c’est le manque d’informations qui est à l’origine de certaines situations. Il faut donner le vrai rôle que doivent jouer les médias dans le cadre de cette Can. Il ne s’arête pas au moment de la compétition ; ça commence maintenant. Les journalistes accompagnent le comité d’organisation, accompagnent le Cameroun dans cette belle entreprise. Comme nous le faisons dans nos activités, nous préconisons que des partenariats puissent être mis en place, que des axes de collaboration permanents puissent être rapidement identifiés et mis en œuvre pour qu’on puisse de manière constante, discuter avec les journalistes, leur fournir des informations et si possible, leur permettre de participer aux différents rendez-vous qui vont meubler cette Can, comme nous l’espérons la plus belle des Can jamais organisée.
Serait-il prétentieux de conclure que la préparation de la Can 2019 a pratiquement noyé la préparation de la double confrontation entre le Cameroun et le Nigeria ?
Je ne pense pas. Tout est planifié ; tout est structuré et soyez-en rassurés, aucun événement ne fait pas ombrage à un autre. Nous allons jouer le premier match le 1er septembre au Nigeria, le deuxième ici le 04 septembre. Il est crucial que les populations puissent se mobiliser, et que le stade omnisport de Yaoundé fasse le plein. Qu’on puisse voir les supporters derrière leur équipe. Ce sont deux rencontres qui sont d’une importance cruciale pour l’avenir de la sélection dans cette dans cette campagne de qualification qui, nous l’espérons, nous amènera en Russie en 2018. A la Fédération, nous comptons déjà mobiliser nos sponsors qui nous aident à informer, mobiliser le public camerounais et les supporters. Nous allons travailler avec nos autres partenaires que sont la Crtv et les différents médias. Il est vrai que l’actualité sportive a connue plusieurs attractions tendant à distraire le pays des priorités. Il faut donc sortir de cette distraction et pouvoir remettre à l’heure, les sujets qui sont vraiment prioritaires. Nous avons passé un cap, nous attendons plus visite d’inspection. Dans l’attente et pendant cette visite d’inspection, il faut qu’on puisse rappeler qu’il y a d’autres enjeux qui vont se tenir. L’équipe nationale a besoin du soutien de leur public pour pouvoir faire face aux nombreux défis qui nous interpellent. Nous avons besoin de la mobilisation de tous les camerounais. À la clé on a une participation à la Coupe du monde. Nous devons donc montrer que le Cameroun est une grande nation de football, que l’Afrique grâce au Cameroun, rayonne au niveau international et que ce rayonnement se fera encore une fois ici au Cameroun lors de la Can 2019.
Entretien mené par C.D.