Le Chef de l’Etat, profitant de la réception offerte aux athlètes camerounais médaillés aux compétitions internationales ce jour au palais de l’Unité, a pris l’engagement solennel de ce que le pays hôte de l’édition 2019 de la Coupe d’Afrique des nations, sera prêt.
Trêve de spéculations et de polémiques ! Paul Biya vient de remettre la balle au centre. Ahmad Ahmad n’a qu’à bien se tenir. « Le Cameroun sera prêt au jour-J… J’en prends l’engagement », dixit le président de la République du haut de son pupitre ce jour à l’occasion de cette cérémonie, d’une portée fort symbolique, visant à célébrer les prouesses des plénipotentiaires camerounais qui ont glané des lauriers aux compétitions internationales. De quoi mériter des applaudissements nourris de toute l’assistance, enfin rassurée de ce que la CAN2019 devenue l’objet de convoitise et de hantise du Maroc et de l’Algérie, ne filera pas des doigts du Cameroun parce que, déterminé à réussir le pari de l’organisation dans le strict respect du nouveau cahier de charges imposé par la Confédération africaine de football (Caf) en raison du passage des équipes de 16 à 24 équipes.
De la parole aux actes…
Bien que le sujet ne constitua pas la trame de fond de cette cérémonie très courue, Paul Biya, conscient qu’il prépare déjà 2018, a trouvé une pirouette pour rentrer dans la pelouse de la préparation de cette grand’messe du ballon rond. Le choix des mots doublés du sens et de la symbolique de la formule, vont bien au-delà d’un simple discours de circonstance.
Cette déclaration sonne plutôt comme une cinglante réponse au président de la Confédération africaine de football (Caf) qui s’est permis d’affirmer sur une chaîne de télévision Burkinabé, sans mettre le moindre pied sur place, que le pays de Roger Milla n’est pas prêt à abriter même une CAN même à quatre pays, attirant contre lui une volée de bois vert de certaines autorités en charge du sport.
Après la réponse de ses anges, « dieu » lui-même vient donc de trancher. « La CAN c’est demain », précise le Chef de l’Etat, conscient qu’à 22 mois du coup d’envoi, son pays est encore à la traîne. Maintenant, il ne s’agit pas seulement de célébrer le premier sportif camerounais mais surtout de passer des discours aux actes… De peur de se couvrir de honte.
C.D.