Mandaté par le Comité d’organisation du tournoi de Montaigu pour accompagner la délégation camerounaise présente en France avec l’équipe nationale des moins de 15 ans, Evariste Onana révèle qu’un réseau d’Ecoles de football dont les joueurs font partie du groupe, s’est constitué pour organiser la fugue de certains joueurs. Agressé au sortir de la victoire acquise sur la Chine (2-0) hier, ce dernier assure avoir tout de suite informé Roger Milla de la situation. Entretien.
Quelle ambiance règne au sein de la tanière des Lionceaux, au lendemain de la victoire acquise contre sur la Chine (2-0) hier ?
Après la défaite 7-1 concédée contre la France qui a laissé quelques traces, il était important de réagir immédiatement hier, face à un adversaire sérieux et discipliné. Nos jeunes ont donc pu mettre en application, les consignes données par le staff en corrigeant simplement les erreurs qui ont été commises lors du match d’ouverture de ce tournoi de Montaigu. L’ambiance est sereine. Les joueurs et le staff ont retrouvé le sourire, tout comme le public camerounais qui nous suit depuis notre arrivée en France.
Dans quelles conditions les joueurs camerounais sont-ils encadrés ?
Avec les antécédents négatifs de notre passage à Montaigu que je ne vais pas rappeler ici en ce qui concerne notamment la fuite de certains joueurs et encadreurs, en ma qualité de mandaté, j’avais sollicité auprès du ministère des Sports et de la Fécafoot, le renforcement des mesures de sécurité autour des joueurs et du staff technique. C’est ce qui a été mis en place avec le concours de Pascal Atangana. Ceci justement pour éviter une quelconque fuite qui viendrait discréditer le retour du Cameroun à ce prestigieux Mondial.
Camfoot a pourtant appris que certaines Ecoles de football dont les joueurs sont présents à ce tournoi, seraient en train de planifier des fugues. Etes-vous au courant de cela ?
Je constate évidemment que Camfoot est très bien informé, et c’est avec regret que je vous confirme qu’il y a effectivement des individus « mandatés » par différentes Ecoles de formation et par les familles de joueurs au Cameroun, qui tournent autour de cette équipe nationale, pour favoriser la fugue de certains joueurs. J’ai été personnellement bousculé hier par ces individus, parce que je me suis opposé à leurs méthodes obscures auprès des gamins. J’ai pratiquement été agressé.
Et comment avez-vous réagi suite à ces agressions ?
A l’issue de ces menaces dont j’ai été victime, j’ai tout de suite informé Son Excellence Roger Milla, le chef de délégation qui a pris des mesures et qui a sensibilisé l’ensemble de la délégation de l’importance de la protection de ces enfants, et du retour au pays de l’ensemble de la délégation. Je tiens ici à préciser que, quand un club européen est intéressé par un jeune joueur, il envoie des émissaires auprès du club formateur du joueur en question afin qu’ils puissent identifier le gamin dans son milieu naturel. Il est aussi important d’éduquer les familles. Il ne suffit pas d’arriver en Occident pour intégrer un club, il y a beaucoup de paramètres qui rentent en jeu.
Je voudrai lancer un signal fort à ces individus qui ont longtemps sévit autour des différentes équipes nationales en favorisant l’immigration clandestine, pour qu’ils retrouvent la raison et fassent preuve de patriotisme. Parce que tant que je serai dans cette compétition, il sera hors de question qu’on puisse à nouveau ternir l’image de marque du Cameroun, l’image du football jeune et l’image des responsables actuels de la Fécafoot qui font des efforts pour redorer le blason du football camerounais.
Mené par Arthur Wandji