Guidé par son père, Fabrice, jeune amateur du football quitte le stade de la Réunification de Douala un peu déçu. Âgé à peine de 12 ans, il n’a pas pu faire ses preuves ce dimanche au stage de détection de jeunes talents organisé par les agences Smart Sport management et Utopia Group. Arrivé aux premières heures de la matinée, il espérait séduire l’un des recruteurs présents mais, faute de temps, il devra attendre une autre opportunité.
Contrairement à Fabrice, le jeune Oyono Michelin du centre de formation Real Academy de New Bell, a saisi cette occasion pour se fait remarquer. Cette pépite de 9 ans est certainement l’une des révélations de ce stage. Il a mis à profit les quelques minutes qui lui ont été accordées dans une équipe de sa catégorie, pour séduire le public grâce à sa détermination, sa finesse et sa technique et a été encouragé par une pluie d’applaudissement.
Quelques 600 candidats se sont présentés sur la pelouse synthétique de Douala. « On s’attendait à avoir maximum 100 joueurs, mais on est surpris d’avoir presque 600 candidats », se réjouit Ivo Chi, Directeur de Smart Sport Management.
Touche particulière
Venus de différentes villes dans l’espoir d’intégrer un centre de développement professionnel, avec un souhait particulier pour les centres internationaux, ces footballeurs amateurs ont pu avoir un espace d’expression, une aire de jeux sur laquelle ils pouvaient exhiber leur talent. C’est le cas de Stéphane Luma, gardien de but de 17 ans, parti de Buéa. « Tout s’est bien passé, ils ont pris nos numéros et ont promis de nous contacter pour la suite », explique t-il. Dans cette foule de prétendants, le frère du meilleur joueur de la Can 2017, Christian Bassogog, est aussi venu tenter sa chance. Âgé de 17 ans, Cédric Bassogog, veut suivre les traces de son frère aîné.
« Je suis au Cameroun pour ce stage et je représente trois clubs européens. Je constate qu’au Cameroun, les jeunes ont le niveau et le potentiel. On a pris des notes, et on fera un deuxième appel pour faire une finalisation », affirme Ibrahim, un recruteur.
Même si tous ces footballeurs savent manier un ballon, ont une connaissance basique des techniques du football, ce qui intéresse les dénicheurs de talents, est l’empreinte particulière qui distingue un joueur. « Il n’y avait pas de mauvais joueur, ils sont presque tous bons, mais on cherche les qualités de haut niveau. On a au moins 30 joueurs dans notre liste et qui seront encore évalués. Ceux qui sont prêts à partir, on va avec le soutien de Samuel Eto’o, qui accompagne le projet, leur adresser des invitations et faire leur visa », précise Ivo Chi. Les joueurs retenus bénéficieront aussi d’un encadrement technique.
Louisa Mang