Après l’Or, le sorcier blanc rêverait à de nouvelles aventures. Le technicien Belge qui a mené le Cameroun au sacre continental lors de la CAN 2017, serait candidat au poste de sélectionneur de l’Afrique du Sud, poste vacant depuis le limogeage de Shakes Mashaba. L’information serait de son agent Gino Laureyssen qui semble confiant que son client, au vu de son palmarès international bâti en si peu de temps, soit un candidat sérieux.
Un nouveau défi, de nouveaux horizons ! Hugo Broos a déjà la tête à d’autres chantiers. Dans des propos relayés par le site spécialisé sud-africain « kickoff » ce jeudi matin, l’agent du sélectionneur des Lions indomptables, champion d’Afrique avec l’équipe nationale du Cameroun, révèle avoir déjà envoyé le Curriculum vitae du technicien belge à la Fédération sud-africaine de football (Safa), ajoutant être dans l’attente d’une réponse. Pour quoi en faire ? Je lui ai demandé [Broos] s’il veut être candidat parce qu’ils sont à la recherche d’un entraîneur en chef et cette semaine, nous avons envoyé son Cv à Dennis Mumble au président de la Safa, mais jusqu’à présent nous n’avons reçu aucune réponse, ce qui est un peu inhabituel, indique l’agent de l’ancien défenseur d’Anderlecht.
Encore sous contrat avec l’Etat du Cameroun à qui il avait promis de hisser le Cameroun au moins aux demi-finales de la Can 2017 et qualifier les désormais quintuples champions d’Afrique au prochain Mondial en Russie, Broos ne voudrait donc plus poursuivre l’aventure avec les Rois de la forêt. D’ailleurs, souligne le site sud-africain, dans des entretiens avec des médias, suite au sacre du Cameroun à la Can gabonaise, l’homme a évoqué les périodes difficiles par lesquelles il était passé en terre camerounaise où rares « étaient ceux qui avaient un regard positif » sur lui. Il a fallu que la sélection nationale fanion décroche finalement l’or en terre gabonaise pour que certains lui accordent du crédit.
Un nouveau projet
Selon son agent, Hugo Broos « est très intéressé à travailler avec un groupe jeune » à l’image de l’équipe nationale sud-africaine, « constituée de joueurs qui ont envie de se battre ». Le technicien ne voudrait donc pas bouder le plaisir de tenter un autre exploit avec le pays hôte de la CAN 2013.
Pour ce qui est de son travail au Cameroun, Hugo Broos « est satisfait d’avoir gagné le titre continental et préférerait un nouveau défi ailleurs plutôt que de régresser à l’avenir », poursuit son agent. « Il est conscient aussi que rien ne lui sera pardonné en termes de résultat et il doit toujours faire mieux », s’il reste, commente-t-il. Lui qui estime que « Broos a atteint le maximum possible avec cette équipe, dans ce tournoi, donc je pense que le défi est maintenant de chercher un nouveau projet, une qualification à la Coupe du monde 2018 ou à la Can 2019 avec une autre sélection », ajoute Gino Laureyssen. Et de préciser que « rien n’est encore décidé ». Mais si Hugo Broos « dit qu’il veut un nouveau défi, cela signifie beaucoup et pour être honnête, personnellement, les conditions de remuneration en Afrique du Sud seront peut-être un peu meilleures qu’au Cameroun ».
À la Fécafoot, on crie à la manipulation
Absente de la Can 2017, l’Afrique du Sud qui a battu le Sénégal 2-1 à Polokwane, à l’occasion de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, veut mettre tout en œuvre pour se qualifier au rendez-vous Russe de 2018. Interrogés sur le sujet, certains administrateurs à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), réagissant sous anonymat, parlent de manipulations, de propagation de fausses informations et même de début de chantage de la part de l’agent de Broos qui espère que les pouvoirs publics verraient à la hausse le salaire du « sorcier blanc ». Il y a pourtant quelques jours, des sources concordantes annonçaient que, l’Etat du Cameroun, flatté par l’expédition glorieuse des fauves à la Can 2017 sous la férule de Broos, entrevoyait prolonger le bail du technicien Belge à la tête des Lions indomptables jusqu’en 2019 où il devrait en principe, les conduire à la Coupe d’Afrique que le pays de Christian Bassogog abrite dans deux ans. Affaire à suivre !
Christou DOUBENA