L’entraineur des Lionnes indomptables du Cameroun est un homme satisfait. Ses joueuses ont fait ce qu’il fallait en s’imposant ce samedi devant l’Egypte (2-0). En conférence de presse, le technicien a analysé la prestation de son équipe en remerciant le public venu encourager massivement ses filles.
Quel est votre sentiment à l’issue de la victoire de votre équipe ce jour sur l’Egypte ?
C’est toujours difficile, les entames des tournois. Mais l’essentiel a été fait. Nous avons pris trois points. Nous avons joué contre une très belle équipe égyptienne qui se regroupait très vite. Je pense que c’est une équipe qui a de l’avenir, et qui peut créer une surprise dans cette poule. Ça démontre qu’aujourd’hui, le football africain a beaucoup évolué. Si cette équipe s’est qualifiée, ça veut dire qu’elle a mérité. Elle a réussi à éliminer la Côte d’Ivoire qui est parmi les meilleures en Afrique.
Le public a-t-il répondu à votre appel comme vous le souhaitiez ?
On s’attendait à ce genre de foule. On a fait trois matchs amicaux ici à Yaoundé, contre le Kenya, et deux matchs contre la Tanzanie. On savait qu’on devait retrouver énormément de supporteurs. Ça me fait aussi plaisir. C’est la première fois qu’on joue devant autant de monde. Je pense que ça démontre qu’en Afrique, pas seulement au Cameroun, les gens commencent à s’intéresser davantage au football féminin.
Où avez-vous la tête en ce moment : à cette victoire, ou au prochain match ?
On va d’abord essayer de voir ce qui n’a pas marché. On va faire une autocritique, et après, on va penser au prochain match. On a déjà joué un match. On va tirer les leçons avec les joueuses et mettre notre stratégie en place pour le prochain match.
Vous avez choisi d’aligner des joueuses qui sont arrivées 48 heures avant cette rencontre. Comment les avez-vous trouvées pour le compte de cette première journée ?
Certaines accusaient la fatigue, notamment Gaëlle (Enganamouit) qui est arrivée tard. Je vous avoue que nous avons travaillé avec des médecins. Je pense qu’elle a fait un très grand match. Aboudi (Onguené Gabrielle) aussi, qui est arrivée, 72 heures quasiment avant le match. Je pense que ce sont des filles qui peuvent changer le cours d’un match à tout moment. Il suffit que nous puissions les gérer sur le plan physique pour que tout se passe bien.
Propos recueillis par Arthur Wandji