La Fédération algérienne (Faf) a pris tout le monde à contre-pied en annonçant dimanche dernier la nomination du technicien serbe au poste de sélectionneur des Fennecs. Principal objectif du Serbe qui a notamment conduit le Ghana en quart de finale du Mondial 2010, la qualification de la sélection nationale pour la Coupe du monde en Russie.
La Fédération algérienne aime décidément les surprises ! Alors qu’elle ne devait pas annoncer le nom de son futur sélectionneur avant la fin du ramadan, dans une dizaine de jours, et qu’elle venait de se plaindre des difficultés à trouver un technicien de qualité à un prix abordable, l’instance a pris tout le monde de court en annonçant dimanche l’arrivée de Milovan Rajevac sur le banc des Fennecs. Agé de 62 ans, le technicien serbe succède à Christian Gourcuff, parti en avril. Attendu le 12 juillet à Alger pour sa présentation officielle, le nouveau sélectionneur prend en mains des Verts déjà qualifiés pour la Can 2017 et qu’il aura pour mission de mener au moins en demi-finale de la compétition. Il devra aussi qualifier l’Algérie pour le Mondial 2018 malgré un groupe éliminatoire très compliqué avec le Cameroun, le Nigeria et la Zambie.
Gros trou dans le CV
Dans ce domaine, Rajevac possède un vrai savoir-faire. En 2010, le technicien a mené le Ghana jusqu’en quart de finale de la compétition et à la fameuse élimination aux tirs au but contre l’Uruguay après la célèbre main de Luis Suarez. Une finale à la Can 2010 avec les Black Stars et un titre de champion du monde 2009 décroché avec les U20 ghanéens viennent également compléter ses états de service. Rajevac devra néanmoins prouver qu’il n’a rien perdu de ses qualités de meneur d’hommes malgré un imposant trou dans le Cv de 5 ans ! En effet, le Serbe était sans poste depuis 2011 et son bref passage à la tête de la sélection du Qatar. Il venait juste d’être nommé sur le banc de Velenje en D1 slovène – des fonctions qu’il n’aura donc pas le temps d’occuper-, après avoir été recalé ces dernières années pour le poste de sélectionneur de l’Egypte, du Ghana à nouveau, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Burkina Faso puis du Cameroun début 2016.
Mission (im) possible ?
«Je ne vais pas faire l’erreur de refuser un travail qui est extrêmement beau, difficile, mais qui me comble. L’Algérie est (pour moi) un grand engagement, les attentes sont extraordinaires, et le pays possède une équipe de qualité avec de grands noms », a déclaré le technicien de 62 ans au média serbe Mozzartsport. « Le 1er août, je ferai le voyage en direction de l’Afrique où j’ai laissé un souvenir positif. Je suis ravi par cette mission. J’y ai réussi de grandes réalisations, je suis bon en Afrique, mais je vais avoir du travail à réaliser. Je débuterai par la première rencontre avec les joueurs et assurerai leur suivi », a ajouté le sorcier blanc qui devra dans un premier temps qualifier les Fennecs pour le Mondial 2018. En le nommant à la veille d’échéances capitales, la 1ère nation africaine au classement Fifa tente donc un pari osé.
Synthèse de Christou DOUBENA