Camfoot a fait le déplacement de Bamenda pour voir l’effectivité du démarrage des travaux tel que promis par le CEO de Prime Potomac Group. Des espèces de gros trous que l’on creuse à la petite pelle pour, nous dit-on, « couler la fondation ». Rien à voir avec ce dont nous a habitué « AMERIBUILD, la même compagnie qui a construit le stade des Colorado Rapids (17.000 places) à Denver, ainsi qu’une partie du stade des Champions d’Amérique de Football Américain, les Denver Broncos (77.000 places) » tel que l’affirmait Ben Modo.
On nous apprendra que les travaux de construction ont démarré mardi dernier.Sur le site,une quinzaine d’ouvriers et manœuvre s’attellent à creuser les fosses, où va se poser la fondation. Malgré son rythme de pas de tortue,le responsable et ses collaborateurs nous confient être en train de faire tout en leur pouvoir pour rattraper le temps perdu.
Les riverains sont mort de rire. Il ne fait aucun doute, pour certains d’entre eux, que ce n’est qu’une mise en scène élaborée par les responsables de Prime Potomac et ceux de la Fécafoot, depuis que les médias se sont intéressés au dossier.
Munis de pelles, de pioches et autres outils secondaires, ils creusent et bâchent la terre avec un enthousiasme certain, surtout après avoir vu des « strangers » munis de caméras approcher. « Le stade sera entièrement couvert, donc nous allons creuser tout autour pour implanter les poteaux », nous explique le responsable des fouilles. « C’est mardi dernier que nous avons relancés les travaux après la pose de la première pierre il y a quelques mois », ajoute t il.
Des propos qui tranchent avec ceux des riverains. « Ils ont ramassé les enfants au quartier pour aller creuser tout ça. Il n’y a rien là bas Il n’y a ni engin sur place, encore moins les responsables de la société en charge de construire le stade. Celui que vous voyez là et qui dit être le responsable là, c’est un fonctionnaire du Ministère des Sports. Il travaille souvent au stade… Il n’est pas de Prime Potomac, c’est faux », nous indique notre interlocuteur.
Les images que nous avons captées sont assez parlantes pour ce qui est de la main d’oeuvre utilisée. C’est à se demander si certains de ces jeunes ne sont pas des mineurs. Bustes au soleil, menton sans pratiquement de barbe, muscles naissantes, ils piochent, retournent et transportent la terre avec concentration, jusqu’à épuisement.
Mais on nous assure que tout a déjà effectivement démarré. Et l’on nous rassure sur les délais.
Karl Jaspers, à Bamenda