A quelques mois de la coupe d’Afrique des nations de football féminin qu’abrite le Cameroun, aucune infrastructure inscrite dans le cahier de charge, n’est encore prête. Et le gouvernement qui se faisait rassurant il y a peu, s’inquiète à juste titre. Une mission interministérielle d’inspection s’est mise en branle dans la région du Sud-Ouest qui abritera une partie de la compétition et le retard constaté dans la réalisation des travaux est énorme.
Si le stade de Limbé est totalement finalisé, les voies d’accès restent cependant un véritable problème. A ce jour, les travaux ont à peine franchi le seuil de 20%. Aussi, les travaux piétinent dans les chantiers de construction des stades d’entrainement. Le ministre des sports et de l’éducation physique qui faisait partie de cette mission interministérielle, a sommé les différents adjudicataires à tout faire dans l’urgence. Il a fustigé cette lenteur incompréhensible puisque, a-t-il soutenu, le gouvernement a débloqué depuis bien longtemps, tout ce qu’il fallait pour que les travaux avancent sereinement.
En plus du risque d’être définitivement rayés de la carte des entreprises habiletés à réaliser des travaux au Cameroun, les adjudicataires ont reçu des menaces d’être traîné en justice.
Notons que les travaux des stades d’entrainement à Yaoundé sont encore l’étape de la fondation. Quant au stade Ahmadou Ahidjo, l’avancement des travaux donnerait moins de migraines.
Péril sur la Can 2016 et 2019
Cette mission interministérielle était en prélude à l’arrivée d’une mission de la Confédération africaine de football (Caf) ce vendredi 22 janvier 2016 ; et de la fédération internationale de football association (FIFA) en mars, afin d’apprécier les infrastructures prévues dans le cahier de charge soumis au Cameroun. Le retard notoire dans la préparation pourrait provoquer le retrait de cette compétition en plus sanctions pécuniaires. Si la CAN féminine est retirée au Cameroun, celle masculine prévue en 2019, le sera de facto. Car considérée comme une compétition mineure, la première permet à l’instance faitière du football africain de juger de la capacité d’un pays à pouvoir organiser la seconde.
Gaël Tadj