Le mystère reste entier sur les circonstances du décès de l’ancien attaquant de la JS Kabylie. Il y a un an jour pour jour, l’attaquant camerounais mourait des suites de blessures à la tête survenues après une défaite lors d’un match de championnat à Tizi Ouzou. Au jour d’aujourd’hui, la justice n’a jamais révélé les résultats de l’enquête sur ce décès.
La triste annonce
Le meilleur buteur du championnat de première division algérienne la saison 2013 – 2014, Albert Ebosse Bodjongo a été tué le samedi 23 août par ses propres supporters, au terme d’un match du championnat. La tragique scène s’est déroulée, après la défaite de la Jeunesse Sportive de Kabylie, son équipe contre l’Usm d’Alger (1 – 2) samedi soir. L’ancien joueur de Coton Sport de Garoua a reçu un projectile sur le crane à sa sortie de la pelouse. Pourtant il a inscrit l’unique but des siens sur penalty au cours de la rencontre.
Joseph Antoine Bell accuse
« Tout le monde dit que le jeune Ebossé était victime d’un projectile jeté sur le terrain. Si c’était sur le terrain, je dis que ça arrive, j’en étais moi-même victime à Marseille. J’ai reçu des informations selon lesquelles Ebossé n’est pas mort sur le terrain. Il était allé aux vestiaires et a été agressé par un des loubards du président. C’est l’un de ces loubards du président qui a agressé Ebossé dans le vestiaire. Donc, ça devient véritablement un assassinat », dira l’ancien portier des Lions indomptables et de l’OM, sans révéler ses sources. Ces graves accusations surviennent au lendemain du rapatriement de la dépouille du regretté Ebossé au Cameroun. L’enquête se poursuit toujours en Algérie pour l’identification des mis en cause dans la mort tragique du jeune attaquant camerounais.
Le procureur de la République près le tribunal de Tizi Ouzou a confirmé dernièrement, dans un communiqué de presse, la thèse du médecin légiste selon laquelle le défunt Ebossé a été atteint par un objet contondant et tranchant qui a provoqué une hémorragie interne. La dépouille d’Ebossé se trouve actuellement au niveau de la morgue de l’hôpital militaire de Douala. Le défunt sera inhumé le 12 ou le 13 septembre, selon la presse camerounaise.
La contre expertise
Rebondissement dans le dossier du décès tragique d’Albert Ebossé Bojongo, footballeur camerounais tué le 23 août 2014 à l’issue d’un match de Championnat d’Algérie. La semaine suivant son décès, les autorités judiciaires près du tribunal de Tizi Ouzou, où résidait le joueur, avaient déclaré que l’autopsie effectuée sur la dépouille du joueur par un médecin légiste révélait que sa disparition était due à un traumatisme causé par un objet tranchant lancé depuis les gradins du stade. Faux et archi-faux, rétorquent presque en chœur les médecins camerounais sollicités par la famille du joueur pour une autopsie privée faite à Douala, la ville natale d’Albert Ebossé Bojongo. Le rapport de cette autopsie privée était présenté samedi dans la salle de conférence de l’hôtel Somatel de Douala à la faveur d’une conférence de presse organisée à l’initiative d’André Bojongo, le père du défunt. Ce dernier avait à ses côtés, Docteur Mouné André médecin anatomo-pathologiste et ses conseils, notamment l’avocat français Jean-Jacques Bertrand et son homologue camerounais Ruben Billap.
Albert Ebosse en route vers son dernier voyage
L’attaquant camerounais de la Jeunesse Sportive de Kabylie, Albert Dominique Ebosse Bodjongo est en route vers sa dernière demeure. Mort le 23 août dernier au terme d’un match de la Ligue professionnelle, la levée de corps de cet ambassadeur du football camerounais en Algérie s’est tenue, ce vendredi 12 septembre 2014 à la morgue de l’hôpital militaire de Douala.
La famille attend pour faire le deuil
Le médecin légiste de l’hôpital de Tizi Ouzou avait attesté qu’Albert Ebossé avait été tué par un objet tranchant et contondant, lancé à partir des tribunes. Une hypothèse contestée par les médecins camerounais qui estiment que l’on cherchait à maquiller un meurtre, et que le joueur est décédé après avoir été violenté. Fin décembre 2014, le ministre de la Justice Algérienne annonçait qu’un juge d’instruction avait pris le dossier en main. Mais depuis, plus rien. Et la famille attend pour faire le deuil.
La Rédaction