Le chronogramme révisé du processus électoral rendu public le 21 juillet 2015 par le Comité de normalisation, loin de le concilier avec les acteurs du football, suscite encore plus des gorges chaudes. Prosper Nkou Mvondo espère plus que l’exigence de la clarification des comptes sur la gestion financière de Joseph Owona à la tête de la Fécafoot pour la période qu’il y a passé.
« Moi personnellement, mandataire de plusieurs clubs de football, j’exige que toutes les sentences arbitrales que j’ai obtenues des juridictions sportives nationales et internationales soient préalablement appliquées. Je parle ici de la sentence du 28 mars 2013, confirmée par celle du TAS le 25 août 2013, celle qui concernait la modification de l’article 4, un préalable sans lequel toute opération juridique à la Fécafoot, quelle qu’elle soit, est nulle et de nul effet. Sur le plan électoral, j’exige l’application des sentences du 24 mai 2013, et de la sentence 30 décembre 2014. Aucune élection à la Fécafoot ne pourra valablement se tenir si l’on ne prend en considération ces sentences », soutient l’enseignant en droit de l’Université de Ngaoundéré.
Pour lui, l’assemblée générale prévue pour le 5 août prochain n’est ne peut tenir qu’à une condition : « Vous comprenez alors que le 5 août 2015 est loin d’être la date du début de la sortie de crise à la Fécafoot. Le seul chronogramme qui tiendra, c’est celui qui va prévoir, comme premier point, une assise, autour d’une table de négociation entre les acteurs ».
Au sujet des textes incontestables qu’il faut pour la Fécafoot, l’agrégé en droit a sa petite idée. « Même si les textes préparés et présentés par le Comité de normalisation sont adoptés, il va falloir les retoucher plus tard, aussi bien dans le fond que dans la forme ». Et pour cause : « Je vous invite à lire, sur Internet, les critiques que j’ai développées, concernant ces textes, sur au moins cinquante (50) articles. Ceux-ci sont pleins d’incorrections juridiques, d’incongruités, de contradictions… On y trouve des dispositions qui défient même la logique la plus élémentaire et le bon sens. La lecture de ces textes conduit à s’interroger sur les intentions réelles de ceux qui les ont rédigés », croit-il savoir.
Antoine Tella à Yaoundé