Après cette énième décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), le patron de la normalisation du football camerounais est arrivé à une conclusion qui lui semble évidente : le Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est victime d’une campagne de déstabilisation.
Face à la presse ce mardi au siège de l’instance qu’il dirige à Yaoundé, Joseph Owona s’interroge. « Je ne comprends pas dit-il. Que penser de ce processus de déstabilisation du Comité de normalisation ? ». « Il y a des gens, quand je vais à Lisbonne, je les trouve ; quand je suis à Sao Paulo, je les trouve ; quand vous êtes à Lausanne, vous les trouvez au Tas (Tribunal arbitral du Sport, Ndlr.). Pour aller au Tas, c’est quelques dizaines de millions qu’il faut dépenser », ajoute-t-il.
Une pétition pour Philémon Yang
Une situation qui n’est pas au goût de l’ancien ministre des Sports. « Qui finance tout ça ? Et ça sert à quoi ? Lors de l’Assemblée générale du 02 juin dernier, au 406 de l’hôtel Mont Fébé, il y avait une officine à distribution des enveloppes d’argent. J’aimerai savoir qui donne tout cet argent ? Il y a un problème moral pour notre nation, pour notre sport et pour notre football », s’insurge-t-il. Peut-être qu’il trouverait des réponses s’il s’adressait directement à Abdouraman Hamadou, Antoine Essomba Eyenga et compagnie, ses plus grands détracteurs. Au moins jusqu’à ce que la normalisation aura produit des textes clairs et inattaquables selon ces derniers.
Pour l’heure, « le Comité de normalisation a reçu une pétition des présidents des régions à transmettre au Premier ministre qui voudraient que le processus continue et que l’on ait recours au peuple sportif », a-t-il confié.
Par Arthur Wandji