A quelques jours du match aller contre le Ghana à Yaoundé, l’équipe se prépare dans des conditions difficiles. Des joueuses qui débarquent à un entraînement en taxi ou en moto, sans équipements adéquats et qui doivent se montrer parcimonieuses avec les quelques bouteilles d’eau mises à leur disposition.
Voilà des images qu’on pensait ne plus voir avec les sélections nationales de football. Pourtant, elles sont régulières depuis le début du stage de l’équipe, le 3 juillet dernier, en vue du match aller du 2e tour des éliminatoires des Jeux olympiques 2016. Le Cameroun affronte, à cet effet, le Ghana samedi prochain au stade Omnisports de Yaoundé. Mais l’équipe, huitième de finaliste de la dernière coupe du monde de football féminin, est toujours en stage externe à trois jours de ce rendez-vous. Du moins, jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
Après les séances à l’esplanade du palais des Congrès, la vingtaine de joueuses, sur les 36 convoquées par le sélectionneur national Enow Ngachu, a désormais droit à des sérances quotidiennes au stade Ahmadou Ahidjo. Une situation que déplore un membre du staff technique des Lionnes : « Les joueuses se débrouillent pour arriver au stade alors qu’il y a des joueuses qui viennent d’autres villes et qui doivent se loger. Nous ne pouvons pas contrôler l’alimentation des filles une fois qu’elles sont rentrées chez elles ». De quoi stresser n’importe quel coach, d’autant que certaines professionnelles n’ont pas été libérées par leurs clubs. On peut toutefois compter sur la présence de Christine Manie, Annette Ngo Ndom ou encore Ngock Yango.
Du côté de la coordination des équipes nationales, c’est le silence. Une source affirme pourtant que la situation actuelle s’explique par le manque de moyens, puisque les fonds n’auraient pas encore été déboursés pour ce stage. Le groupe, avec Enow Ngachu en tête, semble avoir fait contre mauvaise fortune bon cœur, préférant se focaliser sur l’adversaire qui n’est pas n’importe qui. Le Ghana est, en effet, la troisième meilleure nation africaine, juste derrière le Cameroun.
Josiane R. MATIA