Sous le couvert de l’association des promoteurs des clubs de première et de deuxième division de football féminin du Cameroun, les présidents ont adressé une correspondance datée du 6 juillet 2015 au président du comité de normalisation de la Fécafoot, avec pour objet « la réintégration de huit (08) clubs suspendus ».
Les Lionnes Indomptables du Cameroun sont revenues de la dernière Coupe du Monde de football féminin au Canada avec un bilan élogieux, pour leur première participation. Sans être ridicules, elles ont été éliminées aux huitièmes de finale. Cette belle prestation des Lionnes est l’arbre qui cache la forêt, parce qu’il n’y véritablement pas de championnat de football féminin au Cameroun.
Après l’arrêt de ce championnat pendant près de 18 mois, suite à la rétrogradation de huit clubs en juillet 2013, il y a un semblant de championnat qui se dispute entre huit équipes, dont certaines ont été recrutées par appel d’offre. « C’est du théâtre qui se passe. Ce n’est pas un championnat. Les clubs jouent sans licences. Comment peut-on dire que celui qui a de l’argent vienne affilier un club alors que les vraies équipes du championnat ont été suspendues ? », se plaignait Pius Mbega, le secrétaire général de l’association des promoteurs des clubs de première et de deuxième division de football féminin du Cameroun, et porte-parole des clubs.
Les clubs qui avaient été rétrogradés de trois divisions et leurs présidents suspendus pour cinq ans sont: As Locomotive de Yaoundé, Emergence de Yaoundé, Lorema de Yaoundé, Yaoundé V, Caïman filles de Douala, Sawa United Girls de Douala, Franck Rholiceck de Douala et As Kirikou de Garoua.
Depuis la coupe du monde, Carl Enow Ngachu et des Lionnes depuis le Canada ont manifesté le souhait de voir capitaliser cette prestation en organisant un championnat de football féminin digne au Cameroun. Avec la sanction de la fédération, toute la ville de Douala par exemple, a été rayée de la carte du football féminin au Cameroun.
La semaine dernière, Joseph Owona avait ouvert une brèche en affirmant que la situation de ces clubs suspendus pouvait être ré-examinée. A condition qu’ils fassent « amende honorable ».
Antoine Tella à Yaoundé