A l’aube de la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) prévue ce mardi 2 juin 2015 à l’Hôtel Mont-Febé de Yaoundé, le spectre d’un blocage se profile à l’horizon. Les statuts et le Code électoral seront soumis à l’adoption de l’Assemblée générale de 2009, celle légitimée par une décision de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun.
Laquelle assemblée est composée d’anciens membres du Comité exécutif de la Fécafoot et aujourd’hui ligués contre le Comité de normalisation. Antoine Depadou Essomba Eyenga, Alioum Alhadji, Joseph Feutcheu, David Mayebi, tous membres de l’AG de 2009, ainsi qu’Abdouraman Hamadou, l’une des figures de proue de la contestation, ont eu ce lundi une dernière concertation pour définir la conduite commune à tenir au cours de l’AG de demain.
Le groupe des «5» entend exiger du Comité de normalisation qu’il produise un rapport de ses activités depuis sa prise de fonction le 22 juillet 2013. «Nous pensons qu’il y a des préalables à respecter avant de procéder à l’examen des nouveaux statuts. Cette assemblée a été privée de ses prérogatives statutaires pendant deux ans et les membres veulent savoir dans quel état se trouve réellement la fédération», renseigne Abdouraman Hamadou qui, il faut le préciser, n’est pas membre de l’Assemblée générale de 2009, mais est solidaire des anciens membres du comité exécutif.
Ceux-ci devraient également brandir quelques dispositions statutaires qui selon eux ne corroborent pas les sentences du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), notamment l’article 78 du projet des statuts en voie d’adoption, relatif à l’arbitrage devant la Chambre de Conciliation d’Arbitrage du CNOSC. Bien d’autres insuffisances sont à relever d’après le groupe «5» au cours de cette assemblée, mais les préalables cités plus haut constitueraient leur canevas. Ce qui présage déjà d’un mauvais vent sur la tenue de cette deuxième assemblée générale d’adoption des textes réécrits par Joseph Owona et son équipe. La première ayant eu lieu le 23 août 2014 mais, invalidée à la faveur de la sentence du TAS du 19 février dernier.
Armel Kenné