Les travaux de construction du stade Paul Biya débuteront-ils jamais un jour sur le site d’Olembé, une banlieue de Yaoundé ? Depuis l’annonce de la construction de ce joyau d’une capacité de 60 000 places en 2007 jusqu’ à ce jour, le site réquisitionné reste clairsemé. Pourtant, ledit stade compte parmi tant d’autres qui ont conféré au Cameroun d’obtenir l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations en 2019.Ce qui avait laissé présager d’un espoir de voir enfin cette bâtisse sortir des terres.
Dans sa parution de jeudi matin, Cameroon Tribune révèle que des agitations refont surface autour des indemnisations du site retenu pour les travaux. De fait, la société française Razel a entamé il y a deux semaines un vaste terrassement sur le site, stoppé samedi dernier par les populations autochtones qui réclament d’être indemnisées. Ce qui aurait mis le feu au poudre, c’est que «l’entreprise chargée du terrassement a surgi et a détruit les cultures, sans prévenir les riverains», a confié à Cameroon Tribune François Xavier Mbeng, le chef du village d’Olembé II.
En toile de fond, ces populations réclament le paiement des indemnisations «promises en 2008» au moment de l’entame des procédures. «Une liste de 52 familles avait été dressée et validée» par les autorités administratives, lit-on dans le quotidien national. Seulement, rien n’a été fait jusqu’à date. Les riverains ont à leur tour saisi le Sous-préfet de Yaoundé 1er, Jean Paul Tsanga Foé, pour exprimer leur mécontentement. En regrettant l’action de la société française qui selon lui aurait initialement prévenu les populations du terrassement en vue, ce dernier n’a pas manqué de préciser que le terrain en question s’étend sur une superficie de 288ha et appartient à l’Etat du Cameroun depuis près de 45 ans, titre foncier à l’appui. Et que c’est sur le même lot qu’ont cours les travaux de construction des logements sociaux.
Armel Kenné