Ils ne lâchent rien, et n’entendent pas prêter le flanc dans la crise à la Fédération camerounaise de football (Fécafoo). En tout cas, pas avant que leur volonté se soit accomplie sur le processus électoral. Et cette fois-ci au banc des accusés, ce n’est non plus explicitement le Comité de normalisation mais, la Fédération internationale de football association (Fifa).
Les teigneux Abdouraman Hamadou, Aliou Aladji, Antoine Essomba Eyenga et consorts ont entrepris de s’attaquer la décision de la Fifa du 20 mars 2015, celle qui a accordé six nouveaux mois au mandat du Comité de normalisation de la Fécafoot. «Dès demain matin (jeudi 09 avril 2015), on va faire valoir nos revendications devant le Tas. Le document est déjà achevé et sera déposé demain», renseigne Abdouraman Hamadou, désigné par ses pairs pour conduire cette énième action devant la plus haute juridiction de sport en Suisse. Ils demandent l’annulation de cette décision de la Fifa, laquelle impliquerait directement l’abréviation du mandat du Comité de normalisation.
«Ils ne peuvent pas être à l’origine d’une situation dans notre pays et en même temps se prévaloir de cette situation pour s’octroyer des droits. Donc, si on n’a pas organisé les élections à la Fécafoot jusqu’aujourd’hui, c’est par la faute du Comité de normalisation et de la Fifa», vitupère l’ancien Directeur de cabinet d’Iya Mohammed, ex-président de la Fécafoot.
La frange contestataire voit en cette décision de la Fifa le refus d’«appliquer la sentence du Tas, à savoir, mettre simplement en application la décision de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage, et rien du tout. En plus, ils ont déjà échoué à quatre reprises, et on ne peut plus faire avec eux», renchérit Antoine Depadou Essomba Eyenga.
Cette nouvelle action auprès du Tas rencontrerait, selon Abdouraman Hamadou, l’assentiment d’«une trentaine de membres de l’Assemblée générale de 2009, la seule qui soit légitime. Mais aussi et surtout avec l’accord des clubs de football», ajoute-t-il. Et si la requête de ces derniers est jugée recevable par le Tas, elle jetterait de nouveau le doute sur le processus électoral déjà annulé, et l’expectative s’emparerait une fois encore du bail en cours du Comité de normalisation, en place jusqu’au 30 septembre prochain.
Armel Kenné