6 février 2015. Raphael Kooh Sohna n’oubliera pas cette date de sitôt. C’est ce vendredi-là que ses ennuis au sein de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) ont commencé. Ce jour au cours duquel, il « a montré ses limites, ratant des buts tout faits qu’un attaquant de qualité n’aurait certainement pas manqués », décrivait la presse algérienne. La JSK venait en effet de passer à côté d’une victoire sur ASO Chlef en championnat de D1 d’Algérie (1-1). L’attaquant camerounais qui s’était procuré deux grosses occasions dans une position adéquate pour marquer, ne parvenait pas à envoyer la balle au fond des filets.
C’est presque toute la Kabylie qui s’est retournée contre le joueur camerounais dès cet instant. Même le président du club kabyle, Moh Cherif Hannachi ne l’a pas épargné : « ce n’est pas normal de rater autant d’occasions. Je pense que nous avions la possibilité de revenir avec une victoire si notre attaquant avait été adroit devant les buts ! ». Même constat pour les membres du staff technique qui n’ont pas manqué l’occasion de le rincer de reproches. Au point où l’attaquant camerounais « était en larmes dans le vestiaire », apprend-t-on encore du site, lebuteur.com qui ajoute par ailleurs que l’opinion publique n’a pas hésité à appeler Raphael Kooh Sohna : « l’arnaque de ce mercato hivernal ».
Kooh Sohna traité de « bandit »
Quelques jours plus tard, l’on reparlait de Raphael Kooh Sohna dans la presse locale. Et cette fois, c’était au sujet d’un bras de fer qui était né entre le joueur et son président. L’attaquant camerounais accusait la direction du club de ne pas avoir mis un appartement à sa disposition, ce que le président Hannachi a violement démenti. Après avoir qualifié l’attitude de son joueur d’insulte envers le club au point de le traité de « bandit », le patron de la JSK a ensuite fait savoir qu’à aucun moment la direction de la JSK n’avait abandonné le joueur. « Un appartement avait bien été mis à sa disposition, mais le joueur a préféré rester à l’hôtel. C’est à ce moment-là que les dirigeants lui ont fait savoir que s’il souhaitait être hébergé à l’hôtel, il n’avait qu’à payer lui-même la facture », a publié lebuteur.com. « Kooh Sohna n’est qu’un bandit. Maintenant qu’il nous accuse de l’avoir abandonné alors que c’est complètement faux, je serai intransigeant avec lui », avait annoncé le président du club kabyle qui a ensuite imposé au Camerounais de signer un avenant « afin de pouvoir résilier son contrat en cas d’insuffisance de résultats », lit-on encore.
« On a des jeunes joueurs au club bien meilleurs que Kooh Sohna, avait-il crié. Je ne vous cache pas que son départ est un non-événement pour moi. Il n’a qu’à partir s’il le souhaite ». Depuis, l’ancien joueur de Valetta FC, club de première division de football de Malte a été écarté des pelouses. Tantôt blessé et tantôt simple remplaçant faisant l’objet de violentes critiques, Raphael Kooh Sohna n’a été titulaire qu’une seule fois en quatre matchs. Son contrat a été résilié mardi dernier…comme il pouvait s’y attendre.
Arthur Wandji