Au cours d’une conférence de presse ce lundi au siège de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), la présidente de la Commission transitoire de football féminin a apporté des explications au sujet du lancement reporté de la saison sportive le 7 mars dernier et la subvention allouée aux clubs. Elle n’a pas également manqué d’être titillée sur le cas des cinq clubs suspendus l’année dernière.
Pourquoi le lancement de la saison a été reporté à la dernière minute alors que les choses étaient parties pour débuter le 7 mars ?
Effectivment, le lancement du championnat était prévu entre Louves Minproff et AS Police. Mais malheureusement, à la dernière minute, les équipes comme AS Police ont eu certaines obligations. Le Commissaire divisionnaire qui est président nous a informé que le Délégué général à Sureté nationale n’était pas encore présent, et qu’il n’avait pas encore eu l’accord sur sa demande. Raison pour laquelle nous avons annulé cette première journée. Et étant donné que le communiqué était déjà passé pour le lancement, nous avons plutôt organisé un match de gala pour le lancement du championnat.
Est-ce qu’il y a des garanties que la saison ira jusqu’au bout sans interruption comme cela a souvent été le cas ?
Il faut dire que quand vous créez une équipe que vous vous affiliez à la fédération, on vous donne le règlement, les statuts pour que vous sachiez ce que vous avez à faire pour la vie de votre club. En outre, on exige une caution aux pésidents de clubs, qu’ils n’ont jamais fournie. Donc, la fédération en est soucieuse. Nous avons tenu une réunion avec les présidents de clubs pour savoir s’ils sont prêts. Nous avions prévu le début du championnat le 7 mars. Et c’est à la demande des présidents de clubs que nous accepté de reporter. Et avec la latitude, la question leur a été posée, que le président de club qui est conscient qu’il ne pourra pas aller jusqu’au bout, devrait se désister avant.
Est-ce qu’il n’y a pas une passerelle pour tenter de réintégrer les clubs suspendus, afin qu’ils relèvent le niveau du championnat, si tant est que c’était des équipes mythiques ?
Pour l’instant, nous nous tenons à ce que nous ont dit les présidents de clubs. Ils ont dit qu’administrativement, ils n’étaient pas prêts. Il leur est demandé dans leurs dossiers, le procès verbal d’une Assemblée générale, les numéros de compte, les attestations des boites postales, qui sont des éléments exigibles. Donc, il y a cinq qui étaient prêts, et cinq qui n’étaient pas prêts. Nous ne sommes pas encore au courant de la passerelle entre les clubs qui ont été suspendus et ceux qui ont demandé le report.
Que deviendraient les joueuses des équipes suspendues et rétrogradées de trois divisions, puisque la troisième division n’existe pas au Cameroun ?
L’article 76 des Statuts de la Fécafoot indique que lorsqu’un club est suspendu, le joueur ou la joueuse est libre de tout engagement.
Pour finir, pourquoi le tournoi de la femme qui est souvent organisé chaque année en prélude à la Journée internationale de la femme célébré le 8 mars n’a pas eu lieu cette année ?
Le tournoi de la femme n’a pas eu lieu parce qu’on avait la plupart des joueuses en stage avec l’équipe nationale à Mbankomo. Et certains présidents de club qui auraient souhaité participer au tournoi de la femme ont réclamé un million de F CFA pour venir jouer. On serait revenu à ce budget de plus de dix millions, ce que nous n’avions pas.
Recueillis par Armel Kenné