Les Lions Indomptables seront face à leur destin samedi au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Stéphane Mbia et ses coéquipiers ont rendez-vous avec la République démocratique du Congo, dans le cadre de la cinquième et avant-dernière journée des éliminatoires dans le groupe D. Sans faire de promesse, Volker Finke pense tout de même que la qualification est possible. Le technicien allemand était face à la presse ce jeudi au Centre d’excellence de la Caf à Mbankomo.
Est-ce que vous êtes en mesure de promettre aujourd’hui, que le Cameroun va se qualifier samedi ?
L’entraîneur qui peut donner des garanties sur une qualification, ne connait pas le football. Le football commence toujours à 0-0. Il y a des grandes surprises. Moi je dis qu’il faut se préparer dans le sérieux, mettre des conditions vraiment professionnelles autour de l’équipe. Nous devons avoir une unité dans l’équipe. Nous jouons à la maison. Je ne peux pas promettre la qualification. Mais tout peut arriver. Il y a beaucoup de raisons d’être optimiste. Moi je suis prêt.
Quelle est la situation à l’infirmerie ?
Il ne faut pas avoir peur. Ce sont des choses normales. Les championnats d’Europe sont actuellement dans une situation très serrée. Il y a beaucoup de matchs. Il y a beaucoup de tournois en ce moment : Ligue des champions, Europa League. Chaque pays a deux compétitions dont le championnat et la Coupe. Il y a des joueurs qui arrivent à jouer trois matchs par semaine. C’est vrai, il y a des joueurs qui sont venus en sélection avec quelques petits soucis. Mais dans les clubs d’Europe, il y a toujours deux ou trois jours de repos et de soin. Après on joue. C’est la situation. Et c’est clair, ce sont les mêmes joueurs qui jouent pour la sélection du Cameroun et on est obligé de faire la même chose. On doit être très prudent, on doit faire attention. C’est le cas avec Nicolas Nkoulou qui s’est entraîné avec l’équipe hier et qui ne s’est pas entraîné ce matin. Il y a vraiment des soucis, c’est vrai. Mais c’est pareil dans les autres équipes à cette époque. Parce qu’en Europe on est à la douzième, treizième voire quatorzième journée des championnats, et c’est pourquoi il y a des soucis. J’aimerai avoir 24 joueurs en pleine santé, mais dans le football ce n’est pas évident.
Doit-on s’attendre à des changements dans votre dispositif ?
Ça dépend des blessures que nous avons. Il pourrait peut-être avoir deux ou trois changements. Il peut y avoir des modifications sur le plan tactique, mais ça aussi, ça va dépendre de l’adversaire. La République démocratique du Congo a joué en 4-1-4-1, mais ce n’est pas le plus important. Il y a deux joueurs qui manquent, mais c’est la même équipe que nous avons affronté. Avec de bonnes contre-attaques, un bon esprit, le Congo a fait un très bon match à Abidjan. C’est vrai. C’est pourquoi il faut être très bien préparé. Il faut faire attention. Il faut être très concentré.
Lors du dernier stage vous aviez convoqué trois joueurs locaux qui ne font pas partie de votre groupe cette fois-ci (Francky Essombo, Tabi Manga, Zock, ndlr.), mais est-ce que vous continuez à les suivre ?
Je vois des joueurs locaux. C’est seulement la performance et le talent. La porte chez nous est toujours ouverte. S’il y a un joueur local a été avec nous une ou deux fois, il est important qu’il fasse un deuxième départ pour nous être plus utile dans les compétitions en sélection. On les suit. C’est pourquoi il y a Bonaventure Djonkep et Alexandre Bélinga, qui sont des entraîneurs dotés de beaucoup d’expérience. Je suis ouvert. Si je vois un joueur qui est toujours avec nous et qui n’avance pas, mais qui est jeune, on peut se dire qu’on se reverra.
Par Arthur Wandji