Depuis 1957, la Coupe d’Afrique des Nations s’est toujours déroulée dans le strict respect du calendrier prédéfini par la CAF. Le Maroc a semblé ignorer cette ligne qui va à l’encontre des carcans auxquels on prédestine les africains. De nombreuses voix s’élèvent pour exprimer le mépris que vient d’infliger le Royaume Chérifien au reste de l’Afrique.
Yaya Touré exprime sa tristesse
Interrogé par France 24, le Français Claude Le Roy, sélectionneur du Congo, a ainsi exprimé ses doutes sur les véritables motivations du Royaume chérifien. « Je pense que [les Marocains] avaient des problèmes structurels pour l’organisation de cette compétition. Et puis il y a une question sportive : est-ce qu’ils étaient prêts sportivement à affronter les 15 autres meilleures équipes du continent ? Ils ne voulaient pas connaître ce qu’ils avaient vécu en 1988 et l’immense déception de leur élimination en demi-finale. Peut-être ce paramètre est aussi intervenu dans leur décision [de demander le report de la CAN] ».
L’international ivoirien Yaya Touré a également accepté de livrer sa réaction sur les antennes de France 24. Il a exprimé sa tristesse pour tous les Marocains amateurs de football privés d’une compétition que leur pays n’a pas organisé depuis 26 ans. Il a du mal à comprendre la décision du Maroc, en estimant que « les raisons sanitaires ne sont pas valables ».
Quelques heures après l’annonce de la CAF, Mohammed Ouzzine, ministre marocain des Sports, a précisé lors d’une séance de questions au Parlement que son pays « n’avait pas refusé d’organiser la CAN » et n’avait « pas failli à ses engagements ». « Tout pays a le droit de prendre des précautions pour garantir la sécurité de ses citoyens », a martelé le ministre, assurant que le Maroc était désormais « prêt à tous les scénarios ».
Car, outre la disqualification de son équipe, le royaume s’expose à d’autres sanctions, notamment financières, comme l’a laissé entendre la CAF dans son communiqué. La confédération a en effet prévenu qu’elle « appliquerait ultérieurement les dispositions qui s’imposent, suite au non-respect par la Fédération royale marocaine de football des clauses réglementaires et contractuelles » liées à l’organisation de la compétition.
Avec France 24