Adoum Garoua et Joseph Owona pour le même drapeau: A la fin de chaque compétition internationale, les organisateurs remettent le drapeau de l’instance organisatrice (Caf, Fifa, Cnos…) au pays hôte de la prochaine compétition. Dans le cas d’espèce, c’est la confédération africaine de football qui devait remettre son drapeau au Cameroun, pays d’accueil de la dixième édition de la Coupe d’Afrique des Nations, « Cameroun 2016 ». Un grand flou s’est installé.
Le speaker du stade a dû se reprendre pour avoir donné le nom du responsable camerounais, qui a reçu le drapeau de la Caf des mains de son président du comité exécutif, Issa Hayatou. Le protocole de l’instance faitière du football africain a marqué dans le programme le nom de Joseph Owona, le président du Comité de normalisation du football Cameroun. Lors de la cérémonie de clôture, le speaker a appelé Joseph Owona. C’est plutôt le ministre des sports du pays, Adoum Garoua, qui est descendu. Les officiels de la Caf ont vite modifié leur programme. Et le nom du représentant du Gouvernement du pays des « rois de la forêt » a été mentionné sur une feuille et remis au master of ceremony. Le Cameroun n’est-ce pas vraiment le Cameroun? On y voit tout, en tout cas!
Primes : Les joueuses ne veulent plus attendre
Au terme de la finale de la coupe d’Afrique des nations (Can) 2014 perdue par les Lionnes Indomptables (0 – 2) contre les Supers Falcons, les joueuses ont manifesté leur ras-le-bol. Avant d’entrer dans le bus qui devait les ramener à leur hôtel, une des joueuses n’a pas caché son dépit. « Je veux mon argent. Je ne veux rien entendre », a-t-elle fulminé. Cette réaction résume les frustrations, que ces Lionnes, soucieuses de faire plaisir au peuple camerounais ont camouflées pendant tout le tournoi. Des athlètes qui s’engagent dans une compétition sans le moindre radis. Pis, sans savoir ce qu’elles devraient gagner en cas de victoire, nul ou même le sacre. Il faut remonter le temps pour voir un pareil acte de patriotisme. Les filles d’Enow Ngachu ont visiblement donné un direct du droit aux autorités de leur pays. Le Premier Sportif est-il au courant? Pas si sûr! En tout cas, Manie Christine et ses équipières méritent leurs primes.
Enow Ngachu élu meilleur entraîneur et le plus courtois
Le bilinguisme et la qualité oratoire de l’entraîneur des Lionnes Indomptables, Carl Enow Ngachu ne sont pas passés inaperçus chez les journalistes. Courtois, disponible et très souvent dans le rôle de traducteur, le patron du banc de touche des Lionnes a été élu par la presse entraîneur le plus coopératif. Les journalistes ont apprécié ses qualités. Il faut dire que le travail de fourmi dont est habitué le natif de Limbé, au Sud-Ouest du Cameroun avec les Lionnes justifie bien sa nomination comme meilleur entraîneur du tournoi.
Les Lionnes et leurs posters d’avant-match
Ejangue Siliki et ses coéquipières ont fait preuve d’ingéniosité, lors des photos d’équipe durant la Coupe d’Afrique des nations, Namibie 2014. Entre arc de cercle, genou droit ou gauche voire les deux au sol, alignement vertical, on a tout vu avec les Lionnes. Elles permettaient au public et aux photographes de se régaler, avant le début de chacune de leurs rencontres. Chapeau les filles!
Ejangue Siliki, célébrée
L’arrière droit des Lionnes Indomptables, Augustine Ejangue Siliki s’est montrée intraitable sur son flanc durant toute la coupe d’Afrique des nations, Namibie 2014. Son engagement et sa dévotion sur l’aire de jeu n’est pas inaperçu à Douala, sa région d’origine. Les habitants de la capitale économique camerounaise ont multiplié des motions de soutien à cette digne représentante de leur ville à Windhoek avant la finale. Calme, courageuse et très concentrée durant toute la compétition, la native d’Akwa a porté haut les couleurs de sa ville. On ne peut que lui dire : vas de l’avant championne!
Joseph Owona et Adoum Garoua n’ont pas porté chance aux Lionnes
Engagées dans la neuvième édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football féminin sans les principales entités (Fécafoot et Minsep) en charge du football dans leur pays, les Lionnes Indomptables ont manifesté sous cape leur souhait de ne pas vouloir rencontrer avant le match contre les Supers Falcons le président du comité de normalisation de la Fécafoot, Joseph Owona et le ministre des Sports, Adoum Garoua. Elles avaient visiblement raison puisque la présence de ces deux personnalités, arrivées spécialement pour la finale ne leur a pas porté chance. Il se murmurait d’ailleurs dans la délégation que ces hôtes sont des porteurs de « poisse ». Jugez-en vous mêmes
La Côte d’Ivoire derrière le Cameroun pour la finale
Qualifiées pour la Coupe du Monde de football féminin qui doit se jouer l’année prochaine au Canada, à l’issue du match de classement qui s’est joué quelques heures (17h) avant la finale Cameroun – Nigéria, les joueuses ivoiriennes supportaient les Lionnes Indomptables lors de la finale. La capitaine des Eléphants, Josée Nahi n’a pas hésité à faire flotter un drapeau Cameroun dans les tribunes du Sam Nujoma, théâtre de la finale.
Par James Kapnang, envoyé spécial Camfoot à Windhoek