Hâtivement convoqué en sélection nationale du Cameroun ce lundi en raison du forfait de Franck Macky Bagnack, le défenseur central des Astres de Douala goûtera aussi aux délices d’une convocation chez les Lions indomptables.
Il a d’ailleurs volontiers et humblement partagé ses émotions avec Camfoot, pendant qu’il ralliait le Centre d’Excellence de la Confédération africaine de football (CAF) de Mbankomo où sont réunis les Lions pour leur stage en prévision à la double confrontation contre la Sierra Leone. Francky Essombo a déjà fait ses classes dans quelques sélections inférieures et est toujours aussi enthousiaste à l’idée d’arborer pour la première fois la tunique de la sélection fanion et d’humer sa saveur particulière.
Comment appréciez-vous votre première convocation avec les Lions indomptables ?
Je suis très ému d’être parmi les sélectionnés. Je suis très heureux. Je viens très motivé dans cette sélection avec à l’idée d’aider et défendre les couleurs de mon pays comme le font mes aînés depuis des années. Donc, nous qui venons pour la première fois, devons beaucoup bosser pour mériter la place. Et je suis confiant et je sais que ça ira en ce qui me concerne. Je suis moralement costaud.
Comment avez-vous appris la nouvelle de votre convocation en équipe nationale ?
Je ne le savais pas. J’ai été informé par le Directeur général des Astres de Douala (Charles Kamdem) autour de 13H30mn. Et directement, je me suis dirigé au siège des Astres où j’ai rencontré mes coéquipiers et certains dirigeants qui étaient très contents. Maintenant, je la dédie à toute l’équipe, et j’espère que mes coéquipiers vont continuer à bosser pour que demain ce soit aussi quelqu’un d’autre. Aujourd’hui c’est moi qui sors du lot mais, j’espère que ça va continuer et qu’on prendra aussi bien dans les Astres comme dans d’autres équipes du championnat.
Ça vous convient d’être désormais considéré comme ambassadeur de Ligue 1 en sélection nationale ?
Je ne serais pas le premier ni le dernier ambassadeur du championnat camerounais à être convoqué. Je veux juste dire à mes frères avec qui je joue le championnat qu’ils ne doivent pas baisser les bras, ils doivent continuer à travailler car, les sélectionneurs sont là pour nous superviser tous les jours et, j’espère qu’après moi il y aura beaucoup d’autres.
Vous ne serez pas à votre première aventure sous le vert-rouge-jaune, puisque vous avez aussi fait vos classes dans les catégories inférieures. Parlez-nous en…
J’ai été convoqué pour la première fois dans une sélection nationale avec les Espoirs. C’était le coach Dieudonné Nké qui m’avait donné cette chance lors d’un match Angola-Cameroun (éliminatoires des Jeux olympiques de 2012, ndlr). Ensuite, j’ai été appelé chez les Lions A’ avec qui j’ai pris part à la Coupe CEMAC en 2012. J’ai quand même une petite expérience avec l’équipe nationale, et je pense que la balle est dans mon camp. A moi de bien me comporter et de bien faire mon travail.
Vous êtes aussi conscient que l’équipe nationale loin d’être une consécration est un endroit où il va falloir beaucoup travailler pour mériter une place, surtout à votre poste où il existe une vraie concurrence, n’est-ce pas ?
Je pense qu’en équipe nationale, il y a toujours de la concurrence. J’ai toujours vécu la concurrence à mon poste. Dans les Astres, il y avait huit défenseurs centraux et c’est en travaillant que j’ai gagné une place. La concurrence me donne envie d’aller puiser au fond de mes trippes pour démontrer de quoi je suis capable.
Entretien avec Armel Kenné