Cela faisait longtemps que les Lions Indomptables n’avaient plus croisé sur leur chemin les Éléphants de Côte d’Ivoire. Et pourtant, les deux formations ne manquent pas de s’informer sur leur vis-à-vis. Déjà de par l’actualité récente et la retraite des deux capitaines et joueurs emblématiques Samuel Eto’o et Didier Drogba, des multi-récidivistes « serial scorers », et en plus ce sont deux équipes qui ont décidé de se refaire. Leur chemin se (re)croise.
Cela faisait longtemps que les Lions Indomptables n’avaient plus croisé sur leur chemin les Éléphants de Côte d’Ivoire. Et pourtant, les deux formations ne manquent pas de s’informer sur leur vis-à-vis. Déjà de par l’actualité récente et la retraite des deux capitaines et joueurs emblématiques Samuel Eto’o et Didier Drogba, des multi-récidivistes « serial scorers », et en plus ce sont deux équipes qui ont décidé de se refaire. Leur chemin se (re)croise.
La rivalité n’est pas que footballistique, il englobe un tout qui peut se résumer en une simple expression: la gueule, ou le museau… C’est que la rivalité et la lutte pour le leadership de ces équipes ont franchi les méandres du temps et de l’espace pour s’élever au rang de duel pour l’honneur ; honneur qu’on garde sauf ou qu’on salit à jamais… en attendant la prochaine occasion de le laver. Ces rencontres s’inscrivent dans l’ordre de ces frénésies humaines que les mots n’expriment pas.
Avantage Cameroun
Quelque soit le lieu de la confrontation, que ce soit à Khartoum en 1970, où Laurent Pokou ne put empêcher la victoire des coéquipiers de Koum sur le score de 2 buts contre 3, les Lions Indomptables et les Eléphants de Côte d’Ivoire se sont croisés dans l’arène à moult reprises. À Abidjan en 1984, pour parvenir au sommet de la hiérarchie du football continental, les Camerounais l’avaient emporté sur leur vis-à-vis par un score de 2-0, buts de Bonaventure Djonkep et Roger Milla. En 1986, Milla encore lui, crucifiait Zagoli Golié sur les terrains Egyptiens.
En 2000 encore, sur le chemin de leur troisième victoire en CAN au Ghana, les coéquipiers de Patrick Mboma prirent le dessus sur leurs pairs ivoiriens sur un score cinglant et sans appel de 3 buts à 0.
Les Camerounais n’auront eu à plier l’échine que deux fois en match officiel et chaque fois dans la fatidique séance de tirs au but: en 1992 en terre sénégalaise, les Eléphants, menés par un duo Gouamené – Tiehi, tout feu tout flamme, avaient alors remporté le titre continental, et en 2006 lors des quarts de finale de la CAN, dans une séance de tirs mémorables
Émotions et souvenirs
Dire que les deux équipes qui s’affronteront à Mfandena se connaissent est une lapalissade tant des bribes de matchs et des extraits de commentateurs, Abel Mbengué et Zachary Nkwo côté camerounais, Jean-louis Farah Touré, Jean-Baptiste Kakouki et Rash N’Guessan côté ivoirien, hantent encore les mémoires des mordus de foot de Treichville à Nkongsamba. Et la rivalité entre les deux capitaines, des joueurs qui ont réécrit l’histoire du football moderne en termes de contribution, Didier Drogba et Samuel Eto’o reste anthologique. Et le surprenant Achille Webo, qui leur a volé la vedette en 2005 à Abidjan en inscrivant un triplé s’est lui aussi retiré.
Côte d’ivoire – Cameroun… une fois de plus.
La rencontre de mercredi sera donc fidèle à la tradition, entourée de tensions et d’enjeux. Engagées et volontaires, les deux équipes aborderont le match, on le présume, avec détermination. Ce sera aussi un duel entre les deux sélectionneurs, l’un qui veut gagner et démontrer qu’il a de la ressources, l’autre, qui veut faire mûrir son jeune groupe et qui veut démontrer que ses jeunes sont prêts à prendre la relève, à chausser aussi grand que leur illustres prédécesseurs.
Des Lions encore en rodage
Les Camerounais seront- ils à même de rééditer leur prestation d’il y a quelques joueurs contre la RD Congo ? Cela se saura bientôt. Mais au vu de la machine offensive ivoirienne, les indomptables se doivent de rester serrés et solidaires. Il faut être humble puisqu’ils ont cependant fait mentir plus d’un dans le passé par leur capacité à se transcender quand on les croit en difficulté. Cette équipe, faite d’un savant mélange entre joueurs d’expérience et jeunes pousses talentueux a largement les moyens de nous sublimer ce mercredi, ayant au départ un ascendant psychologique certain face aux Éléphants.
Ce duel se gagnera surtout au niveau des bancs de touche. Ce sera à qui d’Hervé Renard de Volker Finke resserrera le mieux son équipe autour d’une stratégie de match rigoureuse et inventive. Celui qui pourra, à la fois, oser et sentir les bons coups mènera son équipe à bon port.
Rendez-vous est donc donné… Malheur au vaincu.