Céline Eko, la présidente du conseil d’administration de Canon de Yaoundé, a surpris plus d’une personne par sa présence à la cérémonie de ce vendredi. Elle qui était absente au pays depuis quelques temps. C’est à elle que Tsimi Evouna a remis le chèque de dix millions.
Quelle est votre réaction après avoir reçu cet appui de cinq millions pour votre équipe ?
Je tiens d’abord à remercier monsieur le Délégué du Gouvernement, le préfet du Mfoundi et le secrétaire général de l’Assemblée nationale pour leur présence. Qu’un secrétaire général de l’Assemblée nationale parte de son bureau pour être avec nous pendant près d’une heure, cela veut dire que le problème de nos deux équipes les tient à cœur. Ces personnalités se sont soustraits de leurs bureau pendant près d’une heure pour venir assister le Délégué du gouvernement, pas seulement pour le geste, mais surtout pour les conseils qu’ils nous ont donnés.
Comment allez-vous vous organiser à l’issue de cette rencontre ?
L’année dernière, vous étiez avec nous quand le Délégué avait fait le même geste (Cinq millions à chacune des équipes). Nous avons pris un engagement et je crois que nous l’avons respecté. Nous avions promis au délégué que si ce n’est pas une place Africaine à la fin de la saison, nous serons au moins finalistes de la coupe du Cameroun. C’est un engagement que Canon a respecté. Je crois que c’est un grand ouf de soulagement pour la grande famille de Canon. Je tiens à vous rappeler une chose : le jour où Canon a été qualifié pour la finale de la Coupe du Cameroun, j’ai fait une déclaration, en rappelant à toute la grande famille de Canon que c’était le moment de nous retrouver et laisser nos divergences, les problèmes de personnes de côté, parce qu’en ce qui me concerne, je n’ai de problème avec personne, à ce que je sache. Et je l’ai toujours dit, et je prendrais le président Olinga (Jener, ndlr) lui-même à témoin – parce que, quand il était président de Canon, j’étais encore vice-présidente du comité de soutien de Douala. Et Canon n’avait jamais payé un hôtel, ou la restauration à Douala. Je le faisais à mes frais – Et c’est pour ça que j’ai toujours dit que dans la grande famille de Canon où nous sommes tous par passion, par conviction, il y a beaucoup qui sont un peu comme moi
Le Délégué a dit que vous êtes en sursis …
Je ne suis pas en sursis. Si vous voulez interpréter exactement les propos du délégué du gouvernement, je suis Pca en fonction jusqu’aux prochaines élections. C’est de cela qu’il s’agit.
Allez-vous de ce pas organisé une réunion à laquelle vous allez convier tous ceux qui sont hors de la famille Canon ?
J’ai déjà demandé à la grande famille de Canon de se retrouver ensemble, déjà avant la finale de la Coupe du Cameroun. Et comme vous le savez, vous ne pouvez pas vous mettre à la place de tout le monde. Il y en a qui ont des convictions dont ils savent le pourquoi du comment. Je suis Pca de canon et cette équipe n’appartient pas à madame Eko. C’est ce que j’ai toujours dit. Avant moi, il y avait quelqu’un à la tête de Canon. Après moi, il y aura quelqu’un d’autre. Il faut qu’on laisse les querelles de personnes de côté pour prouver qu’on aime vraiment Canon et s’occuper de cette équipe. Et non venir, comme je l’ai souvent dit, s’intéresser au Canon et se servir de cette équipe. Je pèse mes propos. C’est à ce niveau qu’il y a la pomme de discorde.
Entretien mené par A.T. à Yaoundé